La mélancolie de Lisbonne plaît aux mélomanes du 10ème festival de Mawazine, Rythmes du monde grâce au concert Fado de l'artiste Portugaise Cristina Branco qui s'est produit mardi soir au théâtre Mohammed V. -Par Hind RAHMOUNE- Branco a créé l'événement, en transportant le public sur une autre galaxie où le charme et la beauté de la musique fado régnaient en maître. Parole intimiste, timbre aigu et clair, l'artiste, cette portugaise de 39 ans semble naturellement désignée pour être la nouvelle voix du fado ou plutôt la voix d'un nouveau style de fado. Les influences extérieures, dont le jazz, rend sa démarche artistique très novatrice. Merveilleusement accompagnée, elle enchante son public. Avec sa voix claire et généreuse, Cristina Branco, offre au fado un retour à la lumière. Branco chante en quatre langues (portugais, français, anglais et hollandais), elle joue avec les diverses facettes de la relation entre modernité et tradition. Modernité parce qu'elle a su affirmer son style tout au long de sa carrière, tradition pour le profond respect qu'elle garde pour le fado traditionnel. Cristina Branco a sorti en avril 2011 un nouvel album, "Fado Tango", où elle continue à ouvrir ce genre musical si cher aux Portugais. Elle a déjà une dizaine d'album à son actif, et, dans celui-ci, elle accorde encore une fois une large place à la poésie. La soirée n'a pas déçu les fans de ce style musical. Accompagnée de deux guitaristes et un pianiste, Cristina a emporté les présents sur les vagues suaves du fado. Un chant qui voyage à travers les célèbres quartiers lisbonnais. Tantôt grave, tantôt gaie, la voix de Cristina Branco a su restituer les tourments du fado. Un mélange de tristesse profonde, de nostalgie et de sentiment d'abandon. Un concert inoubliable est sans doute celui qu'a offert cette ambassadrice de la musique portugaise au public du 10ème festival Mawazine.