Le court-métrage "Karkoubi" (psychotrope) du réalisateur Kaïss Zinoun, a reçu, samedi soir, le premier prix du cinquième festival Sebou du court-métrage de Kénitra. Le deuxième prix de la ville est allé à Younes Reggab pour son film "Al Manhouta" (La statuette) et le prix du jury, créé pour la première fois, a été attribué à la jeune réalisatrice Asmae El Moudir pour son film "La dernière balle". Le jury a demandé une augmentation de la valeur des prix décernés qui varie actuellement entre 3000 et 10.000 DH. Le jury a en outre salué les films "Au nom de mon père" de Abdelillah zirat, "Clics et Déclic" du réalisateur Abdelilah El Jaouhary et "L'autre monde" de Mohamed Ouamai, pour les sujets sociaux abordés, et s'est félicité de la participation remarquable des enfants dans les films "Au nom de mon père", "Même le son a une image" de Raouf Essbaï et "L'autre monde". Le jury a aussi salué de manière particulière le film "les poupées" de Mourad El Kaoudi pour son professionnalisme et sa maîtrise des outils d'expression cinématographique, et le film "Dessins d'amour" de Mariam Aït Belhoucine pour la délicatesse avec laquelle la réalisatrice a traité son sujet. Le festival a accordé un trophée au critique cinématographique feu Noureddine Kachti, décédé en juillet dernier dans un accident de la route. Le défunt était la cheville ouvrière du festival. Le jeune réalisateur Younes Reggab, qui était avec lui dans la voiture au moment de l'accident, a dédié sa récompense à la famille du défunt. Un autre trophée a été remis au président du jury, le réalisateur Saad Chraïbi, pour son soutien constant au festival. La cinquième édition du festival Sebou du court métrage s'était ouverte, jeudi soir à Kénitra, par un hommage au réalisateur marocain Abdelkrim Darkaoui, dont le court-métrage "Le procès" a été projeté en première. Vingt films étaient en compétition officielle dont deux ont été rejetés par le jury pour "des raisons techniques". Quatre autres courts-métrages qui ont reçu des prix nationaux et internationaux ont été projetés hors-compétition. Il s'agit de "Courte vie" de Adil Fadili, "Apnée" de Mahassine El Hachadi, "Mokhtar" de Halima Ouardiri et "Sarah" de Hamza Boulaz. Malgré l'absence des conditions décentes de confort et de projection, un public nombreux a suivi les projections dans la salle de conférence de la municipalité puisque la ville ne dispose pas d'une salle de cinéma. A ce sujet, le jury a lancé un appel aux responsables pour que la ville ait une salle de cinéma permettant des projections dans de bonnes conditions. Le jury comprenait outre le président Saad Chraïbi, Ahmed Boughaba (critique), Amal Ayouche (comédienne), qui a été remplacée par la suite par l'actrice Amal Essaqr, Abdelilah Hamdouchi (scénariste) et Mohamed Saïd Soussane (écrivain et artiste-peintre).