La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a exprimé son rejet des peines privatives de liberté dans les délits de presse, tout en appelant les acteurs du secteur "à respecter scrupuleusement les règles de déontologie" du métier et à "ne pas transiger sur les valeurs éthiques et morales" qui le sous-tendent. Dans un communiqué parvenu mardi à la MAP, la FMEJ fait part de sa "position de principe intangible de refus des peines privatives de liberté à l'encontre de journalistes jugés pour des délits de presse commis dans l'exercice de leur fonction", en affirmant, à propos de "l'affaire Nini, actuellement devant la justice", qu'elle "ne souhaite pas interférer ou peser sur le cours régulier de la justice". Etant "attachée à l'indépendance de la justice", la FMEJ "considère, par ailleurs, que tout journaliste ou directeur de publication qui offre des garanties de présentation suffisantes, devrait pouvoir se présenter au procès qui le concerne en état de liberté". La Fédération considère tout autant que "la presse n'est pas au dessus des lois, et réaffirme sa conviction profonde que tout justiciable quel que soit son statut professionnel a droit à un procès équitable". La FMEJ tient à renouveler, "conformément à sa Charte fondamentale, son appel à tous les acteurs du secteur à respecter scrupuleusement les règles de la déontologie de notre métier et à ne pas transiger sur les valeurs éthiques et morales qui légitiment l'exercice de notre noble profession". Seul l'attachement à la déontologie est à même de renforcer le sérieux et la crédibilité du métier et de conforter son image auprès de l'opinion,souligne la même source.