Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a réitéré sa dénonciation à toute forme de harcèlement et de violence physique et verbale à l'égard de journalistes par des manifestants. Au cours des dernières semaines, plusieurs cameramen et journalistes de la presse écrite ont fait l'objet d'agressions de la part de personnes participant à des manifestations, sit-in et débats, indique mercredi un communiqué du Syndicat. Le SNPM dit avoir reçu des plaintes de la part de plusieurs victimes de provocations et d'agressions ayant, parfois, engendré des blessures graves comme ce fut le cas du journaliste-photographe du quotidien Annahar Almaghribia, Mbarek Assamoudi, ajoute-ton de même source. Le syndicat a exhorté toutes les organisations, personnalités et mouvements participant à ces manifestations et sit-in à veiller à la protection des professionnels des médias. Le dernier cas d'agression a été perpétré le 24 avril à Rabat lorsque des manifestants ont agressé un cameraman de la chaîne TV 2M et proféré des insultes à l'endroit d'un journaliste et d'un photographe de l'Al Ittihad Al- Ichtiraki, rappelle le communiqué. D'autre part, le Syndicat a estimé que les journalistes, toutes catégories confondues, "accomplissent leur devoir et ne doivent en aucun cas être l'objet d'agressions, car cette attitude porte atteinte à la liberté de la presse, garantie par les lois et les conventions internationales". "Le droit à la différence et la liberté de critiquer la ligne éditoriale d'un journal, d'une chaîne TV, d'une station radio ou encore d'une agence, ne peut en aucun cas justifier des agressions contre leurs journalistes", fait observer le communiqué. Le SNPM a également lancé un appel à tous les acteurs et citoyens à respecter le droit des journalistes à exercer en toute liberté, à ne pas porter atteinte à leur intégrité physique, et à manifester tout en optant pour des moyens civiques d'expression, de critique et de protestation. Le SNPM avait condamné plusieurs incidents similaires survenus particulièrement à Rabat et à Casablanca contre des cameramen, des photographes et des journalistes des chaines TV Al-Oula et 2M et de l'Agence MAP, qui avaient été agressés par des manifestants, notamment l'incendie de la voiture du cameraman de 2M à Al-Hoceima.