Un effort colossal a été déployé au niveau national en matière de transport ferroviaire, qui connaîtra un nouvel essor notamment après l'achèvement du projet stratégique du train à grande vitesse, a affirmé le ministre de l'équipement et du transport, Karim Ghellab. Une panoplie de mesures et réformes ont été concrétisées dans le cadre des stratégies conçues par le gouvernement, pour développer le transport ferroviaire au Maroc et assurer l'accroissement de la compétitivité de ce secteur, a tenu à préciser M. Ghellab, mercredi à Ifrane, lors de l'ouverture d'un séminaire international organisé conjointement par l'Office national des chemins de Fer (ONCF) et l'Union internationale des chemins de Fer (UIT). Ghellab a, à cette occasion, annoncé que les travaux de la 1-ère ligne ferroviaire à grande vitesse qui reliera Tanger à la capitale économique du Royaume, débuteront dans les mois à venir, mettant en exergue l'importance de ce séminaire qui a réuni 18 pays et permettra de mieux connaître l'expérience et l'expertise des différents réseaux en avance dans le domaine de technologie de la grande vitesse. De son côté, le directeur général de l'ONCF, Mohamed Rabie Khlie, a fait savoir que l'Office a réalisé en 2010 des résultats satisfaisants. "Avec un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros, l'ONCF est en progression de 23 pc par rapport à 2009", a-t-il indiqué. La capacité de l'ONCF en matière d'autofinancement est passé de 65 millions d'euros à 100 millions euros, s'inscrivant ainsi en hausse de 53 pc, a-t-il relevé, précisant que les résultats de 2011 s'annoncent prometteurs avec une progression de 15 pc pour le premier trimestre de cette année. Et d'ajouter que le choix de la technologie de la grande vitesse est en phase avec le saut qualitatif opéré, depuis quelques années, dans le cadre de la politique des grands chantiers et de développement de systèmes de transports performants au Maroc. Selon le responsable, l'ONCF a conçu un schéma directeur de lignes à grande vitesse qui a conclu à la réalisation progressive de 1500 km à l'horizon 2035 composé de deux liaisons, la première "Atlantique" reliera Tanger à Agadir et la seconde "Maghrébine" reliant Casablanca à Oujda jusqu'aux frontières algériennes. La concrétisation de ce schéma, a-t-il poursuivi, ne manquera pas de se traduire par des effets socio-économiques très positifs notamment sur les plans sécurité, préservation de l'environnement et couverture du territoire. Quant au directeur général de l'UIC, Jean Pierre Loubinoux, il a mis en exergue les avancées réalisées par le Royaume en matière de transport ferroviaire, relevant que ce séminaire permettra de faire le point sur les différents aspects techniques ou institutionnels, de tirer également profit des expériences des entreprises et pays déjà lancés dans les systèmes ferroviaires à grande vitesse. Le rendez-vous du Maroc, a-t-il souligné, fait suite au séminaire "Security Challenges and High speed developpement" organisé à Bombay les 20 et 21 octobre 2010 et au "7-ème Congress on high speed Rail", tenu à Pékin du 7 au 9 décembre 2010. Ce séminaire (20-21 avril), initié sous le signe "Procédures de mise en exploitation d'un système à grande vitesse", est axé essentiellement sur "les aspects d'infrastructures et de matériel roulant : conception, standardisation, maintenance, normes..", "les aspects d'exploitation : gares, maintenance, sûreté et sécurité", ainsi que sur la formation des personnels. Ce rendez-vous, qui réunit environ 200 responsables de sécurité représentant les compagnies ferroviaires de 18 pays, prendra fin par une visite technique du chantier de la future ligne à grande vitesse marocaine, Tanger-Casablanca, premier projet au Maghreb et en Afrique. L'UIC qui soutient l'ONCF dans l'organisation de ce séminaire, est la plus importante organisation non gouvernementale regroupant le plus grand nombre d'entreprises de chemins de fer (106 membres). Siégeant à Paris, elle a pour mission de promouvoir la coopération entre les réseaux ferrés au plan international et de mener toute activité visant à développer les transports par chemins de fer, y compris l'animation du travail effectué dans le domaine de la sûreté et de la sécurité.