Les erreurs médicales constituent une réalité à laquelle il est impératif de faire face, a affirmé mardi la ministre de la Santé, Yasmina Baddou. Répondant à une question orale sur les "erreurs médicales", présentée par le groupe du rassemblement constitutionnel unifié à la chambre des conseillers, la ministre a indiqué que l'engagement liant le médecin et le patient porte avant tout sur la prévoyance et non sur le résultat. Pour éviter tout amalgame, le législateur a prévu, dans les cas des erreurs médicales, que le pouvoir judiciaire se charge de déterminer la responsabilité selon les enquêtes d'experts assermentés et compétents, a ajouté Mme Baddou. Compte tenu de l'augmentation du nombre des cas lors de ces dernières années, la ministre a fait état de la réflexion sur la possibilité de créer un fond d'indemnisation au Maroc et de développer les assurances en vue d'indemniser les victimes. Une couverture sera également assurée au médecin, a-t-elle dit. Mme Baddou a également appelé à l'ouverture d'un débat national pour réexaminer plusieurs questions ayant trait aux erreurs médicales en vue de protéger les droits des patients et préserver la position du médecin dans la société. La ministre a, par ailleurs, affirmé que le patient doit être tenu informé de l'évolution de sa maladie. Elle a dans ce sens affirmé que le droit, le plus élémentaire des patients, est d'être informé de la nature des dangers qu'ils encourent et les conséquences des actes médicaux ou chirurgicaux, conformément au statut intérieur de tous les Hôpitaux.