L'entreprenariat social est un mécanisme efficient de création de projets générateurs de revenus et de réalisation du développement humain, a affirmé le représentant du Réseau européen des villes et des régions de l'économie sociale (REVES), M. Oussama Loukili. S'exprimant, vendredi à Aghbalou (province d'Al-Haouz) à l'ouverture de la 3-ème édition de l'Université de Printemps organisée par le Centre de développement de la région de Tensift (CDRT) sous le thème "Les jeunes et l'entreprenariat social", M. Loukili a estimé que cet entreprenariat solidaire est à même de créer de l'emploi et de réaliser l'autosuffisance chez les jeunes porteurs de projets en cette conjoncture marquée par la crise économique et l'aggravation du chômage. Tout en se félicitant de cette initiative, il a souligné que la participation du REVES à cette manifestation de trois jours vise à apporter un soutien technique et moral aux jeunes et à présenter certains projets réussis de l'entreprenariat social au niveau européen. Pour sa part, le gouverneur de la province d'Al-Haouz, M. Bouchaïb El-Moutawakil, a relevé que de telles initiatives sont à même de diffuser la culture de l'initiative privée auprès des jeunes pour qu'ils puissent contribuer au processus de développement et mettre en évidence leurs capacités, notamment en ce qui concerne l'entreprenariat social et solidaire. L'entreprise sociale à petite échelle est susceptible de générer des postes d'emploi en cette conjoncture de crise économique, a-t-il dit, faisant observer à cet égard que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) est parfaitement au cÂœur de l'entreprenariat social et solidaire. M. El-Moutawakil a, dans ce contexte, appelé toutes les parties concernées à la nécessité de mettre à niveau l'élément humain, particulièrement les jeunes, de lui assurer tous les moyens nécessaires pour la création de l'entreprenariat social et de l'encourager à tirer profit des potentialités dont regorge chaque région. De son côté, le président du CRDT, M. Ahmed Chehbouni, a fait remarquer que cette rencontre, initiée en partenariat avec l'Université Cadi Ayyad, la province d'Al-Haouz et la Fondation Friedrich Naumann, offre l'opportunité aux jeunes pour mieux saisir le concept de l'entreprenariat social, prendre connaissance des défis engendrés par l'économie sociale et solidaire et engager une réflexion autour des différentes problématiques sociétales. Lors de cette université, a-t-il dit, une centaine de jeunes, encadrés par des experts et des acteurs associatifs, devraient se pencher sur les mécanismes de l'entreprenariat social et passer en revue les potentialités de la région en vue de développer l'économie sociale et solidaire. L'entreprenariat social est destiné aux porteurs de projets innovants dans la mesure où il apporte des solutions concrètes à des problèmes sociaux en conciliant rentabilité économique et utilité sociale, a-t-il ajouté. Les autres intervenants ont été unanimes à souligner l'intérêt particulier que revêt aujourd'hui l'entreprenariat social dans un contexte marqué notamment par la crise économique et la propagation du chômage. Cette université, à laquelle prennent part également des jeunes de France et des Etats-Unis ainsi que des universitaires, se veut une plateforme d'échange d'expériences et d'expertises et un espace pour la présentation de modèles réussis d'entreprises opérant dans le domaine de l'économie sociale et solidaire tant au Maroc qu'à l'étranger.