Le film algérien "La place" de Dahmane Ouzid a ouvert, dimanche soir, le bal de la compétition officielle des longs-métrages de la 17-ème édition du festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan (FICMT), organisé du 26 mars au 2 avril. Le film raconte l'histoire de jeunes de l'une des cités neuves, qui face au chômage, à la pauvreté et à l'absence de perspectives, confinent sur une place de la ville, seul espace où un semblant de vie est encore possible. La place devient ainsi le personnage principal du film, d'autant que l'histoire n'est pas construite autour d'une figure centrale auquel le spectateur pourrait s'identifier. Les innombrables difficultés de la jeunesse sont passées en revue au travers du rêve de Yacine qui vent produire une comédie musicale. En mêlant la musique traditionnelle arabe et d'autres genres comme le rap, les jeunes arrivent dans leurs messages à subvertir la société par une dérision cinglante de l'immobilisme des anciens et de l'abrutissement d'une vision religieuse étriquée. Né en 1950 à Tizi Ouzou, Dahmane Ouzid s'est spécialisé dans la production de films d'entreprises et de spots publicitaires avant de réaliser des séries et des émissions pour le compte de la télévision algérienne. En 2007, avec le scénariste et directeur artistique Salim Aissa, il se lance dans la grande aventure de la comédie musicale Essaha qui se décline en deux versions : cinéma et série télé de 18 épisodes qui sont livrées en juillet 2010. Outre "La Place", dix autres films sont en lice pour le grand prix du festival. Il s'agit de La Mosquitera (Espagne), Kosmos (Turquie), Le Quattro Volte (Italie), Angèle et Tony ( France), La bella gente (Italie), Deux filles d'Egypte (Egypte), Libres d'aimer (Maroc), La mosquée (Maroc), 678 (Egypte) et Damascus (Syrie).