Dans sa politique volontariste de développement durable et de protection engagée depuis des années, le Maroc a entrepris plusieurs actions qui permettront l'instauration d'un accompagnement social et entend fournir un effort supplémentaire en faveur des récupérateurs en amont, ont souligné, mardi à Rabat, les participants à un atelier sur "le volet social de la réforme du secteur des déchets ménagers. La Banque mondiale a réalisé, dans le cadre de la réforme du secteur des déchets ménagers, une première étude relative à l'impact social de cette réforme sur les récupérateurs des déchets au niveau des décharges, qui porte sur l'évaluation du nombre de récupérateurs au niveau des décharges et des villes, évalué entre 10.000 à 15.000 personnes. L'industrie marocaine produit environ 1,5 million de tonnes par an, dont 256.000 tonnes sont des déchets dangereux. Ces déchets sont très souvent éliminés dans des décharges sauvages ou encore dans des points noirs et dans les cours d'eau sans aucun traitement, ni contrôle, selon des données rendues publiques par le secrétariat d'Etat chargé de l'eau et de l'environnement. Les participants à cette rencontre ont évoqué dans ce sens le Programme national des déchets ménagers mis en œuvre par le ministère de l'Intérieur et le Secrétariat d'Etat chargé de l'eau et de l'environnement. Ce programme d'une enveloppe globale de 40 milliards de DH vise notamment à augmenter la professionnalisation de la gestion du secteur des déchets ménagers, à réhabiliter les décharges sauvages et à réaliser les décharges contrôlées au profit de tous les centres urbains. Les participants ont également mis l'accent sur la stratégie gouvernementale destinée à l'instauration des fondements du développement durable au Maroc concrétisée par la conclusion d'une série d'accords entre le Secrétariat d'Etat chargé de l'eau et de l'environnement et les différentes régions du Royaume et dont le secteur des déchets est l'un des principaux axes. Ces conventions régionales s'inspirent des Hautes Orientations Royales visant l'amélioration du cadre et des conditions de vie des citoyens, à travers la réalisation sur le terrain de projets concrets, ont ajouté les participants. L'Etat accorde un appui financier aux communes dans leurs projets de gestion des déchets, qui repose sur six critères, à savoir l'existence d'un plan de gestion du service des déchets ménagers à l'échelle du porteur du projet, disponibilité de l'assiette financière, réalisation d'une étude de faisabilité du projet, prise en compte des aspects sociaux, l'existence d'une étude d'impact et inscription du projet dans le cadre de l'intercommunalité. Les thèmes de cet atelier organisé par le secrétariat d'Etat chargé de l'Eau et de l'Environnement et le ministère de l'Intérieur s'articulent notamment autour de l'intégration de la dimension sociale dans la gestion des déchets et l'intégration des récupérateurs dans le système de valorisation des déchets.