La Commission consultative pour la régionalisation (CCR) a œuvré à l'élaboration d'un modèle de régionalisation spécifiquement marocain qui tient compte des réalités marocaines et répond aux attentes de la société et à la phase historique que traverse le Maroc, a affirmé, jeudi à Rabat, M.Omar Azziman, président de la CCR. Lors d'un point de presse conjoint avec M. Abdeltif Mennouni, auquel SM le Roi Mohammed VI a confié la présidence de la commission ad hoc pour la révision de la Constitution, M. Azziman a indiqué que la commission a travaillé d'une manière soutenue pendant une année en vue d'élaborer des conclusions relatives au projet de régionalisation initié par le Souverain. Il a ajouté que la commission s'est intéressée aux expériences étrangères pilotes, tout en veillant à élaborer un modèle marocain qui répond dans son essence aux attentes de la société et tient compte des réalités géographiques et économiques du Royaume. M. Azziman a relevé que la commission a réalisé que la Constitution actuelle ne se prête pas à la mise en place de la régionalisation avancée, d'où la nécessité de proposer des amendements constitutionnels qui touchent certains points relatifs essentiellement au thème de la régionalisation, notamment l'article 101, qui confère au wali ou au gouverneur le pouvoir d'exécution des décisions des conseils régionaux. La commission a considéré que la consécration d'une régionalisation avancée requiert d'abord l'élection au suffrage direct du conseil régional et la dévolution du pouvoir exécutif au président dudit conseil, a-t-il ajouté, soulignant que la commission a également recommandé le renforcement de la présence de la femme dans les conseils régionaux à travers l'ajout d'un alinéa à l'article sur l'égalité entre hommes et femmes, de sorte à encourager l'accès de la femme aux postes de direction. Le projet de régionalisation avancée vient s'ajouter au chantier plus vaste de la révision de la Constitution, a dit M. Azziman, qualifiant ce chantier ouvert de tournant historique et crucial pour le Maroc, du fait que la vocation de la Constitution est de garantir les libertés individuelles et collectives ainsi que les droits de l'Homme. La commission a voulu que la région soit un levier du développement économique, social et culturel, a ajouté M. Azziman, soulignant que la première des priorités de cette commission est d'éradiquer les disparités régionales et de mettre en place des mécanises susceptibles de réaliser cet objectif.