Le directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM), Noureddine Saïl, a invité les pays africains à produire davantage de films pour "se garantir une présence dans le monde, dans les festivals et les marchés". "Je pars d'un axiome absolument incontournable : il faut produire. Il faut que l'ensemble des pays du continent africain décident de produire. Produire, c'est faire la promotion de sa propre image, de son imaginaire, c'est se garantir une présence partout dans le monde, dans les festivals, les marchés", a affirmé M. Saïl lors d'un colloque sur le thème "cinéma africain et marchés", organisé dans le cadre de la 22-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Produire des films, a-t-il ajouté, c'est garantir à tous les réalisateurs, acteurs et producteurs, "la possibilité, chez eux, de travailler dignement dans un domaine artistique", estimant qu'"il est anormal qu'un pays ne produise pas du tout de films de long métrage et produise un film toutes les années bissextiles". "Faites des films et nécessairement vous allez éprouver le besoin de construire aussi des salles, de petits multiplex qui vont de nouveau drainer les gens. Mais, la base c'est la production", a-t-il lancé en direction des pays africains. Selon le DG du CCM, la meilleure façon d'arriver à cette production nationale, "c'est d'abord de produire des textes qui rendent absolument nécessaires et rigoureux les mécanismes par lesquels on va faire ces productions et surtout que des textes garantissent l'avance sur recettes". Le Maroc participe au FESPACO avec 8 films, dont trois longs métrages : "Dar lakbira" de Latif Lahlou, "La mosquée" de Daoud Oulad Syad et "Pégase" de Mohamed Mouftakir. Ces trois longs métrages sont en compétition pour décrocher l'Etalon d'or de Yennega, le plus prestigieux prix du Festival. La 22ème édition du FESPACO, l'un des plus grands festivals africains de cinéma, avait été lancée officiellement en janvier à Tanger, en marge du 12ème festival national du film.