Le Prix Nobel de Littérature 2010, le péruvien Mario Vargas Llosa, auteur d'une célèbre phrase sur le verrouillage du système politique mexicain, a reçu vendredi la "Médaille de l'Aigle Aztèque'', la plus haute décoration que puisse octroyer le gouvernement mexicain à un étranger. Vargas Llosa avait affirmé dans les années 90 que "le Mexique était une dictature parfaite'' sous le régime du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui a régné sans partage pendant plus de 70 ans sur ce pays (1929-2000). En lui remettant cette médaille, le Président mexicain Felipe Calderon a rendu hommage à un "homme universel, un citoyen d'Amérique Latine'' qui a eu le "courage'' de défendre ses idées en faveur de la démocratie et de la liberté. Vargas Llosa est "le champion d'un monde libre qui a été, malheureusement, aussi une voix dans le désert'', a ajouté le chef de l'Etat mexicain. Le Nobel péruvien a reconnu qu'en dépit de ses critiques "sévères'' à l'égard du Mexique, "au lieu de me censurer, les Mexicains m'ouvrent les bras et me récompensent''. Il y a quelques mois, Vargas Llosa est revenu à la charge en disant que si le peuple mexicain permettrait le retour du PRI au pouvoir, ce serait un "masochisme collectif''.