Les participants à la 7ème édition des journées internationales de marketing de la ville de Smara ont appelé jeudi à trouver des solutions efficientes à même de rendre l'espace territorial une plate-forme attractive pour les investissements. Au terme de cette rencontre de trois jours, organisée par l'Université Cadi Ayyad sous le signe "le rôle de la contribution du marketing territorial dans le développement de la régionalisation avancée et de l'autonomie dans les provinces du sud du Maroc: comparaison avec les expériences internationales", les participants ont appelé à conférer davantage d'intérêt à l'espace territorial des régions du Royaume et à faire impliquer l'ensemble des acteurs locaux à l'élaboration d'une politique du marketing du territoire. Ils ont également plaidé pour la révision des attributions des collectivités locales de manière à renforcer leur rôle économique et de développement, outre la qualification des ressources humaines qui constituent la locomotive du développement local. Ils ont, de même, souligné la nécessité de consolider l'esprit patriotique et sensibiliser la population quant à l'importance de la concrétisation de la régionalisation avancée et du développement des compétences dans les domaines de l'enseignement, de l'emploi, de la coopération régionale et internationale, du transport, de l'infrastructure et de la gestion des affaires de la région. L'accent a été aussi mis sur la dimension économique et de développement de l'espace et la promotion des produits spécifiques à chaque région. Intervenant à la séance de clôture de cette manifestation, organisée en partenariat avec la province de Smara et en collaboration avec l'Agence du Sud, le coordonnateur général de cette édition, Mohamed Benmoussa, a indiqué que le marketing territorial relève d'une batterie de mesures visant à promouvoir l'image de l'espace, drainer des entreprises et gérer leurs activités. Il a noté, à cet égard, que l'importance de la thématique de cette année émane du principe qu'elle permettra de renforcer l'identité territoriale de la région et de valoriser les facteurs d'attractivité des investissements, outre le fait de promouvoir le patrimoine culturel et naturel de l'espace territorial. Il a, en outre, estimé, que l'expérience marocaine de la régionalisation a passé par les mêmes étapes de l'expérience française, notamment au niveau des structures, des textes constitutionnels, législatifs et juridiques, soulignant que le projet marocain se distingue par des réformes permettant la révision des lois régissant les régions en vue de jeter les jalons de la déconcentration et la décentralisation. Grâce au lancement de la régionalisation avancée, a-t-il noté, le Maroc a opté pour deux niveaux: toutes les régions disposent des mêmes attributions politiques et réglementaires et la mise en place d'un cadre spécifique à chaque région. De son côté, le doyen de la faculté de droit de Marrakech, M. Mohamed Lamrani Zentar a exprimé la disposition de son établissement à contribuer à la formation continue des fonctionnaires des différentes administrations de la province. Pour sa part, le gouverneur de la province de Smara, M. Mohamed Salem Essebti a estimé que la réussite de cette édition réside dans le choix d'un sujet d'actualité, ainsi que dans la qualité des participants: professeurs, chercheurs et universitaires venant de plusieurs pays. L'initiative marocaine d'autonomie traduit la volonté forte de mettre un terme au conflit artificiel autour du Sahara marocain et constitue un prélude à la démocratie et à la consécration de l'Etat de droit et des institutions, a-t-il affirmé. Il s'est, en outre, félicité du niveau du dialogue ayant marqué les travaux de cette édition et la qualité des interventions et des recommandations proposées, rappelant que la convention de partenariat signée entre l'Université Cadi Ayyad et la province de Smara ambitionne d'assurer une formation continue aux acteurs de la province et traduit l'ouverture de cet établissement sur son environnement. La province de Smara recèle d'importants atouts dans les domaines de l'économie sociale, du tourisme, de l'artisanat et de l'agriculture qui requièrent la conjugaison des efforts de tout un chacun dans pole but de les promouvoir et transcender les entraves, a-t-il relevé. Cette édition, qui a connu la participation de plus de 350 étudiants, des enseignants universitaires représentant trente pays, a été une opportunité idoine pour les délégations pour faire le diagnostic et échanger les expériences sur la régionalisation avancée et l'autonomie. La prochaine édition, prévue à Boujdour, sera consacrée au "marketing des grands projets et son rôle dans le développement de la régionalisation avancée et l'autonomie: comparaison avec les expériences internationales".