Le collectif associatif international "Almohagir", basée à Paris, a lancé un appel pour la libération "rapide et inconditionnelle" de tous les enfants sahraouis marocains retenus dans les camps de Tindouf et pour le retour à la mère-patrie, le Maroc, de tous ceux déportés à Cuba. Dans un "Appel de Dakar", rendu public à l'occasion de sa participation au Sénégal au 11ème Forum social mondial (FSM), le collectif invite toutes les ONG et les instances internationales à garantir la liberté d'expression et de circulation des familles séquestrées depuis des années dans ces camps de la honte. Il plaide également pour une enquête internationale sur les exactions (rapts, viols), les trafics (aide humanitaire, armes, organes humains, esclavage...) et les atteintes aux droits humains en vigueur dans les camps de Tindouf et dont les enfants et les familles démunies sont les premières victimes. Le CAI-Almohagir attire l'attention des participants au FSM sur la situation "dramatique" de milliers d'enfants retenus dans les camps de Tindouf, "où ils subissent les plus intolérables formes de privation et d'humiliation". "Installés sur le sol d'un Etat, l'Algérie, signataire de la Convention des Droits de l'Enfant de 1989, ces camps sont devenus des lieux de non-droit, des lieux où la violence est érigée en système de gestion", dénonce cet "appel", ajoutant que dans ces camps, les enfants vivent un "véritable calvaire". "Séparés de leurs familles, envoyés à Cuba, ils sont privés des droits humains les plus élémentaires tels que les soins, l'éducation, la formation", ajoute le texte, soulignant que l'identité de ces enfants "est ainsi brisée, leur enfance confisquée, leur dignité violée et leur avenir hypothéqué". Le CAI-Almohagir a été créé en 2007 à Paris et rassemble des associations présentes dans une dizaine de pays.