Un Collectif international a appelé à la «libération inconditionnelle et rapide» de tous les enfants sahraouis marocains retenus contre leur volonté dans les camps de Tindouf, sur le sol algérien. Dans un appel international intitulé «Non à l'oubli et à l'indifférence», le Collectif «Almohagir», présent dans dix pays européens et compte plus de 60 associations, a lancé «un appel urgent à toutes les ONG, aux instances et opinions publiques internationales éprises de liberté et de justice pour que cesse ce drame, qui a pour théâtre les camps de Tindouf et pour objet des enfants innocents». Lancé au moment où les Nations-unies fêtent le 20-ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'Enfant de 1989, cet appel attire l'attention sur la situation des milliers d'enfants, qui souffrent et endurent les exactions les plus intolérables dans des camps installés sur le territoire de l'Algérie, un des pays signataires de la Convention internationale des droits de l'Enfant. Le Collectif international «Almohagir» exige le retour à la Mère-Patrie, le Maroc, de tous les enfants sahraouis déportés à Cuba et de toutes les familles retenues depuis des années contre leur volonté dans les camps de Tindouf ainsi que la liberté de circulation et le droit à l'instruction et au soin. Dans cet appel, signé par le Dr Mohamed Mraizika, consultant en droit international humanitaire, le Collectif réaffirme son engagement à «poursuivre et développer les actions de sensibilisation et d'information les plus diverses et les plus légales auprès de l'opinion publique internationale aussi longtemps que ces enfants et leurs familles resteront privés de leur liberté et de leur dignité». Par ailleurs, le collectif précise que cet appel pressant s'adresse ouvertement et personnellement à Aminatou Haïdar, «apprenti sorcier au service d'un Etat et de mercenaires responsables d'atteintes caractérisées aux droits les plus élémentaires de milliers d'enfants séquestrés dans ces mêmes camps ou éloignés de leurs familles, de leur terre et leur patrie». A. Haïdar, qui ne peut ignorer le drame humain des enfants dans les camps, utilise «sans vergogne les moyens de pression et de chantage les plus divers» et «s'évertue à jouer sur le registre des droits humains et des droits de l'enfant», souligne la même source. Tout en condamnant avec force la campagne de désinformation et de provocation savamment orchestrée par les ennemis de l'intégrité territoriale marocaine, le collectif Almohagir qualifie l'attitude d'A. Haïdar de «supercherie politique, intellectuelle et morale».