La Commission nationale du Droit international Humanitaire (DIH), instituée par décret du Premier ministre (2008), a accordé depuis sa création une grande importance à la publication des arrêts rendus en matière droit international humanitaire, a affirmé sa présidente, Mme Farida Khamlichi. Cette commission a organisé, durant les deux dernières années, plusieurs sessions de formation et de sensibilisation au profit, notamment, des acteurs concernés par la mise en oeuvre des lois dance ce domaine, a-t-elle souligné lors de la réunion régionale arabe sur l'adaptation de la législation marocaine aux normes mondiales de la loi internationale humanitaire, initiée par la commission du DIH (12-14 janvier) . Elle a relevé également que le travail de la commission part du principe que la formation et la publication constitue le chemin privilégié vers l'application de la loi internationale humanitaire, aussi bien en ce qui concerne la ratification des conventions internationales, que par rapport à l'adaptation de la législation nationale avec les normes internationales. L'organisation au Maroc de cette rencontre reflète l'intérêt porté par la Commission au sujet de l'adaptation de la législation marocaine avec les conventions de la loi internationale humanitaire et les efforts qu'elle déploie pour donner davantage d'impulsion à ce processus et rendre les règles du droit international humanitaire une réalité palpable. Dans ce sens, elle a relevé que la commission a entamé la présentation de ses recommandations pour adapter les lois nationales avec les conventions internationales du droit humanitaire, en étudiant la possibilité d'actualiser le Dahir réglementant l'utilisation de l'emblème du croissant rouge, dans la perspective de présenter le projet amendé au Premier ministre. M. Khamlichi a également mis en exergue les efforts du ministère de la Justice pour réviser la loi pénale à travers l'adoption d'un ensemble de principes stipulés par les conventions internationales, comme l'incrimination des crimes de génocide ou encore de ceux contre l'humanité. Cet alignement, estime-t-elle, permet la réalisation de deux objectifs: le renforcement du positionnement politique des pays arabes sur le plan international et protéger la souveraineté nationale des autorités juridiques contre la spécialité de le Tribunal pénal international, aussi bien pour les pays arabes ayant adopté la convention ou ceux ne l'ayant pas adoptée.