Si le conflit artificiel créé autour du Sahara marocain perdure, la responsabilité en incombe à l'Algérie dont les desseins hégémoniques dans la région du Maghreb remontent à l'époque de la guerre froide, a souligné une délégation d'associations marocaines en Italie. Lors d'une réunion tenue récemment à Modène (nord de l'Italie) avec des responsables de la Confédération générale italienne des travailleurs (CGIL), les membres de la délégation ont évoqué la genèse de la question dite du Sahara en soulignant, à force détails, les liens historiques unissant le Maroc à ses provinces du Sud et la légitimité de la récupération par le Royaume de cette partie de son territoire. La délégation marocaine a, d'un autre côté, éclairé ses interlocuteurs, dont le secrétaire général provincial de la CGIL, l'un des plus importants syndicats d'Italie avec plus de 5 millions d'adhérents, sur le drame vécu par les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie. Ces populations sont confinées dans une prison à ciel ouvert sans pouvoir exercer les plus élémentaires des droits humains, a-t-elle expliqué à la partie italienne, en citant notamment la liberté de mouvement, d'expression et d'établissement hors des camps, outre le refus opposé à leur recensement. Composée de M. Yassine Belkacem, président du Réseau des associations de la communauté marocaine en Italie et secrétaire général de la Fédération africaine de Toscane (FAT), de M. Hafid Jilali, acteur associatif en Emilie Romagne (nord) et de Khalid Moufidi, président de l'ONG "Anges du monde", la délégation a, par ailleurs, mis l'accent sur la pertinence de l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc en 2007, rappelant qu'elle a été qualifiée, à maintes reprises, de sérieuse et crédible par les Nations Unies. La délégation, qui a remis à ses interlocuteurs un dossier détaillé et illustré de photos sur les événements de Gdeim Izik dévoilant l'énormité des mensonges colportés par les ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc, a souligné la mobilisation inconditionnelle de l'ensemble des composantes du peuple pour la défense de l'unité nationale et des valeurs sacrées du Royaume. Elle a évoqué, à cet égard, le rôle dévolu à la communauté marocaine à l'étranger dans la sensibilisation de l'opinion publique des pays de résidence à la justesse de la cause marocaine. Sur un autre plan, les membres de la délégation marocaine ont attiré l'attention de la partie italienne sur les liens entretenus par le "polisario" avec AQMI et des bandes du crime organisé, de trafic de drogue, d'immigration clandestine ou de trafic d'armes comme établi récemment encore par différents médias et rapports internationaux. Devant les manÂœuvres ourdies en Italie par les ennemis de l'intégrité territoriale, les membres de la délégation ont invité leurs interlocuteurs à rester vigilants pour éviter le piège des mensonges et des contre-vérités tissés autour d'une affaire montée de toutes pièces par l'Algérie. Lors de la réunion, les deux parties ont convenu que le secrétaire général provincial de la CGIL, qui a exprimé sa compréhension quant au sérieux d'une solution basée sur une large autonomie, entreprenne des démarches auprès du secrétariat général national du Syndicat à Rome pour la convocation prochaine d'une réunion pouvant être étendue à des représentants de syndicats marocains.