Une étude permettant de concevoir "les mesures à prendre" pour une meilleure planification de l'exploitation des ressources en eau souterraine dans la région de Oued-Eddahab-Lagouira sera lancée prochainement, a souligné, jeudi à Dakhla, le directeur de l'Agence du bassin hydraulique de Sakia-El Hamra et Oued-Eddahab, M. Rachd Ghandi. Cette étude, initiée par l'agence du bassin hydraulique de Sakia-El Hamra et Oued-Eddahab, fixera en particulier les quantités d'eau souterraine à exploiter par an pour répondre aux besoins de l'agriculture et aux besoins de la population en eau potable, a précisé M. Ghandi qui s'exprimait lors d'un atelier de concertation régionale sur "les scénarios de développement des ressources en eau dans la région à l'horizon 2030". L'objectif de cette mesure est de protéger l'équilibre écologique de la nappe phréatique profonde dont les eaux sont fossiles, et par conséquent, non renouvelables, a-t-il soutenu, faisant savoir que le niveau de cette nappe, qui constitue l'unique source d'approvisionnement en eau potable dans la région, a baissé au cours des dernières années. Il a, par ailleurs, indiqué que cet atelier s'inscrit dans le cadre des concertations régionales dans les provinces du sud autour de "l'étude relative au plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau (PDAIRE) du bassin du Sahara". L'étude du PDAIRE, dont l'horizon est fixé pour 2030, doit notamment permettre de faire le point sur les ressources en eau disponibles (en quantité et qualité) dans la région du Sahara, définir les priorités en matière d'aménagement des ressources en eau à court, à moyen et à long terme, et de proposer des scénarios de développement des ressources en eau dans toute la zone du sud. Pour développer les ressources en eau dans la région de Oued-Eddahab-Lagouira, les participants à cet atelier ont recommandé le recours aux procédés non conventionnels pour la mobilisation des ressources hydriques, notamment le dessalement de l'eau de mer, le recyclage des eaux usées et le traitement des eaux saumâtres. Selon des estimations fournies à cette occasion, le potentiel des ressources en eaux souterraines dans la région est estimé à 9 millions m3 par an, alors que les besoins actuels en eau sont de l'ordre de 7,8 millions m3 (4,3 millons m3 pour le secteur agricole et 3,5 millions m3 pour l'approvisionnement des habitants). "Ces besoins devront se développer pour atteindre, en 2030, un volume de près de 29 millions m3, alors que le volume des eaux souterraines demeurera le même (9 millions m3), ce qui exige le recours aux eaux non conventionnelles (dessalement, recyclage des eaux usées et le traitement des eaux saumâtres", a-t-on souligné. Cette rencontre s'est déroulée en présence du gouverneur de la province d'Aousserd, M. Al Hassan Abou Laouane, en présence des élus et responsables locaux.