Le plan d'action de la stratégie hydraulique pour la période 2009-2012 dans la région du Sahara marocain prévoit des investissements de l'ordre de 216 MDH. Un montant de 216 MDH est consacré à trois régions du Sahara : Laâyoune, Boujdour-Sakia El Hamra, Guelmim-Smara et Oued-Eddahab-Lagouira. De même, une enveloppe de l'ordre de 181 MDH a été consacrée à la construction de cinq petits barrages, l'aménagement de 4 lacs et 13 digues de protection. La réalisation d'un réseau de points d'eau (puits) avec des crédits de 35 MDH est, quant à elle, en cours d'étude. Cette stratégie, qui s'étale sur trois ans, vise la poursuite de la mobilisation des eaux superficielles à travers la construction des barrages, l'exploitation des ressources en eau non conventionnelles, comme le dessalement de l'eau de mer et des eaux saumâtres, ainsi que la réutilisation des eaux usées aux besoins d'irrigation. Outre ces projets, une agence des bassins hydrauliques des provinces du Sud sera créée sur la base d'une nouvelle approche des ressources hydriques et la parfaite maîtrise de ce potentiel. De même, l'établissement d'une cartographie des puits des provinces du Sud devrait permettre le forage de puits fonctionnant à l'énergie solaire au niveau des provinces du Sud. Selon les explications recueillies auprès de la direction du bassin hydraulique du Sahara, des efforts considérables ont été déployés pour accompagner le développement de cette partie du Royaume. A titre d'exemple la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra s'est dotée de l'un des plus grands barrages du Royaume avec une capacité de stockage dépassant 110 millions m3. Une enveloppe de 60 MDH a été allouée à ce projet. Ce barrage est destiné à contenir les crues de l'oued Sakia El Hamra. Il est devenu l'un des endroits les plus fréquentés par la population de Laâyoune. Il joue un rôle important dans l'animation touristique de cette région. Par ailleurs, un autre projet a été lancé consistant en la création de trois lacs collinaires d'une capacité totale de 185.000 m3. Cela pour doter cette région de l'infrastructure nécessaire en cas de besoin. D'autres infrastructures ont été mises en place à travers la création de plus de 1030 forages de reconnaissance, d'un coût de 111 MDH, de 99 forages d'exploitation d'un coût de 159 MDH, 541 puits d'un coût de 63,5 MDH, de 236 ouvrages de stockage et de 16 équipements de pompage.