Les travaux d'un séminaire scientifique sur "Le rôle des nouvelles technologies dans le développement de la production du palmier-dattier dans le monde arabe" se sont ouverts jeudi à Marrakech. Ce conclave de deux jours est initié par le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique en collaboration avec la Fédération des conseils arabes de la recherche scientifique et l'Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCAM). Le palmier-dattier est un riche patrimoine phoenicicole tant au niveau historique, culturel qu'environnemental, a souligné M. Abdelhafid Debbagh, secrétaire général du département de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, dans une allocution lue en son nom par le président de l'UCAM, M. Mohamed Merzak, à l'ouverture de cette rencontre. Ce patrimoine est malheureusement en danger de disparition de par notamment la sécheresse, la désertification, la détérioration de la biodiversité, la propagation de la maladie du Bayoud et l'exploitation irrationnelle, a-t-il déploré, faisant observer que tous ces facteurs ont agi négativement sur les populations oasiennes qui ont déserté ces espaces vitaux. Devant cette situation, les pays arabes sont appelés à relever les défis liés à l'environnement et à préserver leurs ressources naturelles, dont les palmiers dattiers, a-t-il dit, mettant l'accent à cet égard sur la nécessité d'encourager la recherche scientifique et d'adopter une stratégie commune visant la sauvegarde de ce patrimoine à travers notamment l'utilisation des nouvelles technologies. Il a, d'autre part, relevé que le plan "Maroc Vert" accorde une importance particulière à la revivification des oasis et la préservation de ce patrimoine, citant à ce propos les programmes de développement et de sauvegarde des palmiers dattiers à Marrakech ainsi que la plantation d'un million de palmiers dattiers dans les oasis de Tafilalet à l'horizon 2015. Pour sa part, le secrétaire général de la Fédération, M. Moubarak Mohamed Mejdoub, a fait remarquer que le palmier dattier constitue une source indéniable de revenus pour les populations oasiennes, estimant que cette rencontre offre l'opportunité de mettre en relief l'importance de cet arbre providence des zones sahariennes et de s'attarder sur les nouvelles technologies à même de promouvoir la productivité des dattes et de lutter contre toutes les maladies qui affectent le palmier dattier. De son côté, M. Sedra Moulay Hassan, du Centre régional de la recherche agronomique de Marrakech, a relevé que le palmier dattier constitue l'épine dorsale des systèmes agricoles oasiens dans la mesure où il joue un rôle de premier plan aux niveaux économique, social et environnemental. Après avoir signalé que la superficie occupée par le palmier dattier au Maroc est estimée à 48.000 ha pour un effectif total de 4,8 millions de pieds, il a fait savoir que la production nationale annuelle des dattes avoisine 10.000 tonnes.