Une maladie qui ravage les palmiers. Depuis son apparition au Maroc, le Bayoud a décimé une grande partie des superficies cultivées en dattiers. Le secrétaire d'Etat chargé du développement rural, Mohamed Mohattane a indiqué, lundi à Rabat, que la maladie du Bayoud, depuis son apparition au Maroc au cours du dernier siècle, a provoqué une réduction considérable des superficies cultivées en dattiers, qui sont passées de 150.000 à 48.000 hectares actuellement. Dans une allocution à la séance d'ouverture de la deuxième réunion de la commission de gestion du projet régional des recherches et des techniques de lutte contre la maladie du Bayoud (une fusariose vasculaire du palmier dattier causée par Fusarium oxysporum), M. Mohattane a indiqué que son département s'emploie à restructurer le secteur des dattiers, à travers la mise en oeuvre du "programme national pour le développement et la restructuration du secteur des dattiers ", qui s'appuie sur des stratégies de développement adaptées aux spécificités des différentes régions rurales conformément aux objectifs tracés dans l'INDH. Il a indiqué que la culture des dattiers est l'une des activités agricoles de subsistance des habitants des oasis marocaines. Le nombre des plants de dattier au Maroc s'élève à près de 4,5 millions, a-t-il précisé, soulignant que la production annuelle des dattes s'élève à 100.000 tonnes, ce qui montre l'importance de cette activité qui contribue à hauteur de 20 à 60% dans la formation des revenus des agriculteurs. Concernant les recherches entreprises par le ministère pour la protection des palmeraies contre les maladies, il a rappelé la création à Marrakech et à Errachidia de deux centres de recherches agricoles sur le dattier et la mise en œuvre de programmes de recherche portant sur la lutte contre la maladie du Bayoud, ainsi que la création d'un centre relevant de l'Institut national de la recherche agricole à Zagora, chargé de l'élaboration et de l'application de programmes de formation au profit des agriculteurs et techniciens. Le ministre a rappelé le programme de distribution gratuite de plants, ainsi que l'assistance aux associations et coopératives oeuvrant dans ce secteur pour les aider à développer leur production en dattes. M. Mohattane a fait savoir que les oasis ont été inscrites, depuis 2000, sur la liste de l'UNESCO relative aux réserves de biosphère en vue de sauvegarder les ressources naturelles des oasis. Le ministre a émis le souhait de voir ce projet contribuer au développement des techniques de lutte contre la maladie de Bayoud et évoqué la place importante de cette culture dans le monde arabe, où les oasis constituent 80% des superficies mondiales cultivées en dattiers.