Le ministre délégué chargé des affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka a souligné, jeudi à Fès, la nécessité du renforcement des conditions juridiques et organisationnelles se conformant à l'esprit de la concurrence loyale. " Le statut avancé octroyé au Maroc par l'Union européenne implique, entre autres, le lancement de chantiers portant sur le renforcement des conditions juridiques et organisationnelles se conformant à l'esprit de la concurrence loyale et aux normes internationales en vigueur ", a dit le ministre, lors de la séance inaugurale des deuxièmes Assises de la Concurrence. Relevant que le Maroc a fait le choix de l'encouragement de l'initiative privée, de l'ouverture économique et de la libéralisation du marché, M. Baraka a tenu à souligner que le gouvernement a déjà mis en place les mécanismes législatifs et organisationnels susceptibles d'asseoir une véritable autorité de concurrence, à travers notamment l'activation du conseil de la concurrence et la création d'une direction de la concurrence. En parallèle avec ces autorités, des instances de régulation sectorielles ont été instaurées dans les secteurs financier (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières), des télécommunications (Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications), de la communication audio-visuelle (Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle) et de l'exploitation des ports (Agence Nationale des Ports), a-t-il rappelé. Pour M. Baraka, l'action des diverses instances de régulation sectorielles s'inscrit dans le cadre global de la mise en Âœuvre des politiques publiques et des stratégies sectorielles adoptées par notre pays, en vue de renforcer l'attractivité de l'économie nationale et faire du Maroc une plate forme d'investissement. Soulignant que l'expérience marocaine en matière de régulation sectorielle a abouti à une dissociation claire entre les prérogatives de l'autorité de la concurrence et de celles des instances de régulation sectorielles, il a, toutefois, indiqué des conventions devront être conclues entre ces entités, pour assurer une meilleure complémentarité entre les rôles et efficacité des interventions. En parallèle aux enjeux liés aux relations entre les autorité de concurrence et de régulation, le ministre a mis l'accent sur le retour, au niveau mondial, de l'interventionnisme étatique dans le circuit économique, la révision des mécanismes de régulation adoptés aux niveaux interne et externe et l'adoption d'une politique protectionniste contraire à l'esprit de concurrence. Ces tendances, qui apparaissent à travers l'augmentation des dépenses publiques, la réduction de la valeur monétaire, la mise en place d'obstacles douanières, tarifaires ou techniques, auront, selon M. Baraka un impact négatif sur le développement économique aux moyen et long termes, en particulier sur les pays en développement, qui pourraient voir la demande externe diminuer et les investissements directs extérieurs reculer.