La chambre criminelle de première instance chargée des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'appel à Salé reprendra, le 27 janvier prochain, le procès d'un groupe de 38 individus poursuivis dans le cadre de la loi anti-terroriste. Parmi ces individus figurent une femme qui exerçait en tant que médecin dans un hôpital public à Al Hoceima, ainsi que son mari, de nationalité française, fonctionnaire au ministère français de la recherche scientifique. Les mis en cause sont poursuivis chacun en ce qui le concerne pour "constitution d'une bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public par le recours à l'intimidation, la terreur et la violence", "collecte et gestion de fonds avec l'intention de les utiliser pour commettre un acte terroriste", "incitation d'autrui à commettre des actes terroristes", "tenue de réunions publiques sans autorisation préalable" et "appartenance à une association non autorisée". Selon des sources sécuritaires, les membres de ce groupe, démantelé en septembre 2009 dans plusieurs villes du Royaume, recrutaient des Marocains pour les envoyer en Irak et en Afghanistan dans le but de commettre des attentats-suicide. Ils planifiaient également des actes terroristes dangereux au Maroc et envisageaient de recevoir des membres d'Al-Qaïda susceptibles de leur apporter de l'aide en matière de fabrication d'explosifs, indique-t-on de même source.