Le procès d'un groupe de 38 personnes, poursuivies dans le cadre de la loi anti-terroriste, s'est ouvert jeudi devant la Chambre criminelle de première instance chargée des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'Appel à Salé. Parmi ces personnes figurent une femme qui exerçait en tant que médecin dans un hôpital public de Rabat ainsi que son mari, de nationalité française, fonctionnaire au ministère français de la recherche scientifique. Les mis en cause sont poursuivis, dont un en liberté provisoire, pour "constitution de bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'une entreprise collective visant à porter gravement atteinte à l'ordre public à travers le recours à l'intimidation, la terreur et la violence", "collecte et gestion de fonds avec l'intention de les utiliser pour commettre un acte terroriste", "incitation d'autrui à commettre des actes terroristes", "réunions publiques sans autorisation", "appartenance à une association non autorisée". Le tribunal a décidé de reporter l'examen de cette affaire au 16 septembre prochain afin d'accorder un délai à la défense pour préparer sa plaidoirie et en raison de l'absence de plusieurs mis en cause qui passent les examens du baccalauréat. Selon des sources sécuritaires, les membres de cette cellule, démantelée en septembre dernier dans plusieurs villes marocaines, recrutaient des Marocains pour les envoyer en Irak et en Afghanistan dans le but de commettre des attentats-suicide. Les personnes poursuivies planifiaient également des actes terroristes dangereux au Maroc et envisageaient de recevoir des membres d'Al-Qaïda susceptibles de leur apporter leur savoir-faire en matière de fabrication d'explosifs, avait-on indiqué de même source.