L'expérience du Maroc dans le domaine hydrique est pionnière comme en témoigne d'ailleurs, la politique des barrages que le Royaume à adopter et qui lui a permis la mobilisation et la conservation de quelque 14 milliards de m3 d'eau chaque année, a souligné M. Hatem Mekhemer Mohamed, expert en ressources hydriques à la Direction des Sciences de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO). La politique hydrique du Maroc émane d'une vision sage et clairvoyante et fait de la réglementation de l'usage de l'eau dans le domaine agricole l'un de ses piliers majeurs, a confié à la MAP, cet expert égyptien et ce, en marge d'un atelier régional sur la gestion intégrée des ressources en eau et les changements climatiques (29 novembre au 2 décembre) initié par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'Environnement (FMGE), en partenariat avec l'ISESCO. Et de poursuivre que le Maroc dispose d'importantes potentialités hydrauliques et ce, contrairement à nombre de régions du monde arabe où ces ressources se font de plus en plus rares, passant en revue certains problèmes liés à la raréfaction de cette denrée vitale à l'échelle arabe, entre autres, la mauvaise gestion des ressources en eau, l'usage de méthodes défaillantes pour leur préservation, et la pollution des eaux de surface et de celles souterraines notamment dans certaines zones. Au sujet de cette rencontre, M. Mekhemer Mohamed a fait savoir qu'elle sert d'occasion pour les conférenciers d'établir un diagnostic de la situation actuelle des ressources hydriques dans chaque pays membre de l'ISESCO, et d'examiner les différents moyens à même de permettre d'asseoir les bases d'une véritable coopération entre les pays arabes dans ce domaine. Il a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité d'engager une réflexion approfondie sur des mécanismes modernes, tel que dessalement d'eau de mer, via l'utilisation de l'énergie solaire ou nucléaire, relevant que cette méthode peut constituer une solution efficiente à nombre de problèmes pouvant résulter de la raréfaction des ressources en eau dans cette partie du globe. Cette rencontre scientifique à laquelle, prennent part des représentants et responsables de quelque 12 pays arabes islamiques membres de l'ISESCO, est rehaussée également par la participation d'une trentaine d'experts nationaux et internationaux en matière de gestion des ressources en eau et des changements climatiques. Inscrite dans le cadre de la mise en Âœuvre des actions de partenariat entre la FMGE et l'ISESCO, ce conclave sert d'occasion pour se focaliser sur nombre de questions en rapport notamment, avec les effets néfastes liés au phénomène du réchauffement climatique, le phénomène de la désertification, la sécheresse, les inondations, la salinité croissante de certaines nappes aquifères côtières, les changements quantitatifs et qualitatifs relatifs aux ressources eu eau, ainsi qu'avec l'insertion des dimensions environnementales, économiques et sociales dans la gestion intégrée des ressources en eau. A l'ordre du jour de ce conclave figurent également la présentation des programmes de sensibilisation et d'information sur le réchauffement climatique et sur les changements climatiques que mène la FMGE, outre la présentation des expériences de certains pays arabes dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau, tels que l'Irak, Liban, Qatar, Koweït, Syrie, Bahreïn, Maroc, Palestine et le Yémen. Les conférenciers seront également au rendez-vous avec une série de visites guidées notamment, dans la palmeraie de Marrakech ainsi qu'aux stations de traitement des eaux usées de la ville de Marrakech.