Les travaux d'un atelier régional sur la gestion intégrée des ressources en eau et les changements climatiques, ont démarré lundi à Marrakech, à l'initiative de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement. Initié en partenariat avec l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), ce conclave, dont les travaux se poursuivront jusqu'au 2 décembre prochain dans la cité ocre, s'insère dans le cadre de la mise en Âœuvre des actions de partenariat entre ces deux organismes. Cette rencontre scientifique à laquelle, prennent part des représentants et responsables de quelque 12 pays arabes islamiques membres de l'ISESCO, est rehaussée également par la participation d'une trentaine d'experts nationaux et internationaux en matière de gestion des ressources en eau et des changements climatiques. Elle sert d'occasion pour se focaliser sur nombre de questions en rapport notamment, avec les effets néfastes liés au phénomène du réchauffement climatique, le phénomène de la désertification, la sécheresse, les inondations, la salinité croissante de certaines nappes aquifères côtières, les changements quantitatifs et qualitatifs relatifs aux ressources eu eau, ainsi qu'avec l'insertion des dimensions environnementales, économiques et sociales dans la gestion intégrée des ressources en eau. S'exprimant à cette occasion, M. Abdelaziz Belhouji de la FMGE a fait savoir que les changements climatiques sont devenus, à l'heure actuelle, l'un des défis majeurs et un des enjeux posés auxquels l'humanité est appelée à faire face, eu égard l'impact pesant de ce phénomène (changements climatiques) sur les ressources naturelles en générale, et celles hydriques en particulier. Le traitement de cette problématique des changements climatiques et leur impact sur les ressources en eaux, demeure tributaire de la conjugaison des efforts de tous les Etats en vue d'adopter, de manière collective et complémentaire, toutes les mesures adéquates, a-t-il estimé. Et de poursuivre que cela suppose également d'offrir les expertises nécessaires et les compétences qualifiées, outre la promotion des capacités analytiques en vue de l'orientation des politiques publiques et la concrétisation de projets à même de limiter ces effets néfastes, mettant en avant, dans ce contexte, l'importance de la coordination et de la coopération entre les différentes parties concernées, entre autres, les Centres de recherche scientifique, les universités, les acteurs de la société civile et le secteur privé. M. Belhouji a tenu à indiquer également que la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l'Environnement ne cesse de jouer un rôle pionnier dans la vulgarisation de la culture environnementale ainsi que dans l'information et la sensibilisation quant aux dangers provoqués par le réchauffement climatique, ainsi que par les changements climatiques et ce, auprès des administrations, des acteurs économiques ainsi que de l'ensemble des catégories sociétales. M. Belhouji a passé en revue, dans ce contexte, les trois programmes mis en place par la Fondation pour l'atténuation des émissions du CO2, entre autres, celui " des entreprises écologiques ". De son coté, M. Hatem Mekhemer Mohamed, expert en ressources hydriques à la Direction des Sciences de l'ISESCO a fait observer que ce conclave ambitionne de consolider la coopération régionale et internationale pour la promotion de la recherche scientifique relative aux effets néfastes probables sur les ressources hydriques, tels qu'engendrés par les changements climatiques, et d'Âœuvrer pour la mise en place d'une stratégie cohérente ainsi que des plans d'actions efficients dans ce domaine. Et d'ajouter que selon les prévisions scientifiques, la région du monde islamique et la zone arabe devraient connaître à partir de 2025, une véritable crise hydrique, estimant qu'il appartient désormais aux pays de consolider leurs efforts et d'approfondir la recherche et la concertation en vue de dégager les mécanismes à même de permettre de garantir leur sécurité hydrique. Cette démarche sera possible à travers l'élaboration de stratégies nationales et régionales à même de prendre en considération les différents aspects sociaux, économiques, environnementales et culturelles, a-t-il expliqué. A l'ordre du jour de ce conclave figurent également la présentation des programmes de sensibilisation et d'information sur le réchauffement climatique et sur les changements climatiques que mène la FMGE, outre la présentation des expériences de certains pays arabes dans le domaine de la gestion intégrée des ressources en eau, tels que l'Irak, Liban, Qatar, Koweït, Syrie, Bahreïn, Maroc, Palestine et le Yémen. Les conférenciers seront également au rendez-vous avec une série de visites guidées notamment, dans la palmeraie de Marrakech ainsi qu'aux stations de traitement des eaux usées de la ville de Marrakech.