Le parti du Mouvement populaire (MP) s'est dit "choqué par le traitement discriminatoire et partial qui obéit à des calculs émanant d'une prise de position foncièrement et viscéralement anti-marocaine", réservé par la médias espagnols au Maroc. Dans une lettre ouverte adressée aux journalistes espagnols, dont copie est parvenue à la MAP, le MP déplore le manque de professionnalisme et d'objectivité et le non respect des valeurs déontologiques qui caractérisent la couverture des médias espagnols du Maroc et de la question du Sahara. Les médias ibériques n'épargnent aucun effort dans la couverture de tout événement mettant en cause la responsabilité de la partie marocaine mais adoptent un silence très parlant quand il s'agit de dénoncer des abus commis par le polisario ou la partie algérienne, fait observer le Mouvement Populaire qui note que les médias espagnols s'érigent de ce fait en porte paroles infatigables de la position du polisario et de l'Algérie. Le MP souligne que la couverture par les médias espagnols de la question du Sahara a été tout sauf professionnelle et objective, déplorant le fait que la plupart des journalistes espagnols n'ont jamais caché leur prise de position flagrante en faveur des thèses du polisario et de l'Algérie, chose qui nuit à leur profession et à leur capacité d'informer l'opinion publique espagnole d'une façon objective et équilibrée. "Les derniers évènements de Laâyoune ont été une autre occasion pour que le monde voie de ses propres yeux le manque flagrant de professionnalisme des journalistes espagnols", ajoute-t-il, relevant que leur partialité inconditionnelle a atteint cette fois-ci les limites du mensonge pur et simple. Le Mouvement Populaire rappelle, à ce propos, l'utilisation par l'EFE d'une photo d'enfants blessés de Gaza comme si elle provenait de Laâyoune et l'insertion par Antenna 3 d'une photo prise par un journaliste marocain à Casablanca en janvier 2010 comme étant prise lors des évènements récents dans le camp de Gdiem Izik. Il fait observer également qu'au moment où l'affaire d'Aminatou Haidar a eu droit à une couverture presque quotidienne de la quasi-totalité des médias espagnols, l'affaire de Mustapha Salma Ouled Sidi Mouloud enlevé et torturé par le polisario pour avoir exprimé son soutien à la proposition marocaine d'autonomie au Sahara n'a eu aucun droit de cité sur les pages et les ondes des médias espagnols. Le fait qu'une population sahraouie soit séquestrée depuis des décennies dans les camps de Tindouf, que ses droits à la liberté de mouvement et d'expression, à un emploi et à des conditions de vie décentes soient bafoués, ne semble guère déranger les journalistes espagnols ni mériter une couverture même passagère de leur part, soutient-il. Et de souligner qu'"il nous paraît étrange que des journalistes issus d'une démocratie comme l'Espagne, qui vit un pluralisme politique prononcé et qui œuvre pour que toutes les voix soient écoutées, prennent des positions de militants politiques et non de journalistes respectant la sacralité des faits et l'impartialité du commentaire".