Le Maroc, pays souverain, ne sera pas complaisant avec les journalistes qui font fi de la déontologie professionnelle et manifestent clairement des positions hostiles aux intérêts du Royaume, a affirmé mardi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri. En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur la réaction du gouvernement face à la campagne de désinformation menée par la presse espagnole hostile au Maroc, M. Naciri a tenu à préciser que le Royaume est "un pays souverain et, par conséquent, ne sera pas complaisant avec les journalistes ou toute autre personnes qui soutiennent la thèse des séparatistes, agissent en violation des lois marocaines, font fi de la déontologie de la profession et manifestent clairement des positions politiques hostiles aux intérêts du Maroc, visant ses institutions et ternissant son image". La décision du ministère de la Communication de retirer l'accréditation du correspondent du quotidien espagnol ABC s'inscrit dans ce cadre, et ce en raison "du comportement non professionnel" de ce journaliste lors de sa couverture des évènements qu'ont connus les provinces du Sud, a expliqué M. Naciri. Et d'ajouter que le ministère de la Communication continuera à faciliter la mission des correspondants étrangers au Maroc, en leur garantissant les conditions de travail adéquates dans un climat empreint de liberté et d'ouverture prévalant au Royaume. Le ministère de la Communication, a-t-il souligné, insiste de nouveau sur l'obligation de respecter les normes juridiques et statutaires en vigueur au Maroc, et de prémunir de tout dérapage la pratique journalistique conformément aux règles d'éthique et de déontologie telles que mondialement reconnues. "Nous saisissons parfaitement que l'acharnement de plusieurs médias espagnols contre le Maroc est une tentative pour dresser l'opinion publique espagnole, européenne et internationale contre le Royaume", a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agit également d "user de tous les moyens pour entraver son expérience démocratique et faire en sorte de détourner son attention de réclamer le parachèvement de son unité territoriale en recouvrant ses présides occupés". Le ministre a souligné la nécessité pour le gouvernement, le parlement, les partis politiques, la société civile et les médias de se préparer pour faire face à ce grand défi dans un cadre de consensus national que "nous devons, renforcer de manière individuellement et collective". M. Naciri a fait observer que le Royaume dans sa lutte contre "la guerre" menée contre lui par plusieurs parties dont les médias espagnols, ne cherche pas "à dénaturer le conflit" ou "à créer un front de confrontation et fictif", mais il vise à mettre le monde devant l'éclatante vérité. "Nous ne devons pas nous tromper d'analyse. Il existe une répartition de rôles entre quatre parties, la diplomatie algérienne, le groupe du Polisario, les criminels et les terroristes et une grande partie de la presse espagnole", a-t-il poursuivi. Le ministre a, par ailleurs, salué l'initiative des membres de la Chambre des conseillers de tenir la séance des questions orales sur les moyens de faire face aux dérapages haineux et racistes de plusieurs médias espagnols envers le Maroc. Il s'est également félicité du consensus national sincère autour de la justesse de la cause nationale et de la défense des grandes valeurs, rappelant que le gouvernement avait, à maintes reprises et à différents niveaux, condamné vigoureusement ces dérapages dangereux notamment lors de deux conférences de presse tenues, samedi et dimanche derniers, en présence de plusieurs médias nationaux et étrangers. M. Naciri a relevé que le Maroc ne fait pas face à des "erreurs professionnels fortuites", mais à "un plan bien ficelé, prémédité et de mauvaise foi" incitant à la haine et à la violence pour induire l'opinion publique espagnole en erreur et la dresser contre le Maroc et les Marocains dans un climat de haine et de xénophobie. Le ministre a, à cette occasion, mis l'accent sur le comportement de certains médias espagnols qui se sont lancés dans une campagne de désinformation à l'encontre du Maroc et de son intégrité territoriale, estimant qu'en agissant ainsi ces médias ont violé les règles de déontologie de la profession telles qu'elles sont mondialement reconnues.