La personnalité religieuse marocaine est fortement imprégnée des valeurs de modération et de juste milieu basées sur l'attachement aux préceptes du Saint Coran et de la sunna du prophète, a souligné, jeudi à Rabat, le directeur général de Bayt Mal Al-Qods Acharif, M. Abdelkebir Alaoui M'daghri. M. M'daghri, qui animait une conférence sur "les traits religieux marquants de la personnalité marocaine", organisée par le département des études islamiques de la faculté des Lettres et des sciences humaines de Rabat, a indiqué que le Maroc a connu durant les premières étapes de la conquête Islamique des courants divers et contradictoires avant d'opter finalement pour une doctrine unificatrice, saine et pure, en l'occurrence la doctrine d'Ahl Al Sunna wal-Jamaâ. La doctrine de l'imam Al-Achaâri, le rite malékite et le soufisme jounayhi sont les trois piliers fondamentaux de la personnalité religieuse marocaine, a-t-il dit, notant que ces trois composantes se caractérisent par leur cohérence, leur complémentarité, leur corrélation et leur attachement aux préceptes du Coran et à la Sunna. La doctrine Achaâriya, de l'imam Abi Al-Hassan Al-Achaâri l'un des petits-fils d'Abou Moussa Al Achâri, compagnon du prophète Sidna Mohammed, qui a été introduite au Maroc au quatrième siècle de l'hégire, a joué un rôle dans la préservation de la Sunna, a fait savoir M. M'daghri. Et le conférencier d'ajouter que le rite malékite adopté très tôt par les Marocains est celui de l'imam Dar Al Hijra Malek Ibn Anas, relevant que ce rite est fondé principalement sur la piété et l'éthique. S'agissant du troisième pilier de la personnalité religieuse marocaine qu'est le soufisme jounayhi, il a souligné qu'il appartient à l'érudit soufi Al-Jounayh qui était connu par l'ascétisme, la science et la piété. Après avoir souligné que les Marocains ne connaissant les rites de ces trois piliers que par l'appartenance, M.M'daghri a relevé l'impératif de diffuser les règles et les dispositions de ces rites et leur patrimoine et d'y resté attaché afin de prémunir les fils de la Oumma et renforcer leur cohésion spirituelle et religieuse.