La Chambre criminelle (1er degré) chargée des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'Appel à Salé a décidé, jeudi de reporter au 4 février, l'examen de l'affaire dans laquelle sont poursuivis 12 membres présumés d'une cellule démantelée fin juin dernier et qui opérait entre le Maroc et l'Espagne via les villes de Sebta et Mellilia. La décision de report a été prise suite à une requête de la défense qui a demandé plus de temps pour préparer ses plaidoiries. La chambre a également rejeté, lors de cette séance, une requête de la défense d'accorder aux prévenus la liberté provisoire. Les membres présumés de cette cellule, qui comprend un ancien commissaire de police, un ancien officier et un ancien gendarme, sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour constitution d'une bande criminelle avec le but de préparer et de commettre des actes terroristes, collecte de fonds pour usage dans des actes terroristes, trafic de drogue, vol, contrebande de voitures, complicité, établissement de documents falsifiés, corruption et divulgation de secrets professionnels. Selon une source sécuritaire, cette cellule, démantelée en 2006 et dirigée par le dénommé Abou Yassine qui a déjà écopé d'une peine de 2 ans de prison ferme dans le cadre de la cellule baptisée "Ansar Al Mahdi", comprend trois frères de nationalité espagnole. Ils s'adonnaient au trafic de drogue vers l'Espagne et à la falsification des documents de voitures qu'ils revendaient et dont trois, immatriculées en Espagne, ont été saisies. Le dirigeant de cette organisation terroriste, le dénommé Abou Yassine, s'est attelé, depuis sa libération en juillet 2008, à former une cellule dans le préside occupé de Sebta et mettait à la disposition de ses membres son expérience en tant que militant islamiste invétéré et ancien trafiquant de drogue en Espagne.