Le père et le frère de Mustapha Salma, respectivement Ismaili Moulay Salma Ould Sidi Mouloud, et Mohamed Cheikh, qui voulaient se rendre dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest algérien, pour rencontrer l'épouse et les enfants du militant sahraoui, sont bloqués à l'aéroport d'Alger depuis la mi-journée, apprend-on, lundi soir à Alger, auprès du frère de Mustapha Salma. Contacté par MAP-Alger, Mohamed Cheikh qui préside le Comité d'action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, a affirmé que "lui et son père ainsi que deux amis sont bloqués depuis 14H00 à l'aéroport sans recevoir de réponse de la part des autorités algériennes". Nos passeports ont été confisqués par les autorités aéroportuaires, a-t-il dit, dénonçant la "négligence et l'indifférence" dont ont fait montre les autorités algériennes. Devant l'état de santé "préoccupant" du militant sahraoui, le Comité d'action pour la libération de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, avait indiqué lundi dans un communiqué qu'il " porte à la connaissance de l'opinion publique internationale et des organisions de défense des droits de l'homme sa décision d'aller à Tindouf en Algérie pour rendre visite à l'épouse et aux enfants de Mustapha Salma". Le comité a exprimé sa "préoccupation quant au sort de Mustapha Salma dont l'état de santé se détériore de jour en jour, et sa vie est en danger suite aux blessures dont il a été victime lors de sa poursuite par les milices du polisario qui lui ont tiré dessus". Il interpelle également toutes les consciences vives à faire pression sur l'Algérie et le "polisario" pour libérer Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, permettre à sa famille de le contacter par téléphone et de lui rendre visite dans le lieu de sa détention. Le militant Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été enlevé le 21 septembre 2010 par les milices du polisario alors qu'il se rendait aux camps de Tindouf pour rejoindre sa famille, au seul motif d'avoir exprimé son opinion favorable à la proposition d'autonomie proposée par le Maroc, en tant que solution crédible et sérieuse pour parvenir à un règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara, rappelle le Comité.