Le ministère de la communication a démenti mercredi qu'un responsable de la chaine "Al Jazeera" ait été reçu par le chef de cabinet du ministre. "Le ministère de la communication dément catégoriquement que le chef de cabinet du ministre ait reçu un quelconque responsable du bureau de la chaine Al Jazeera à Rabat ou qu'il ait tenu avec lui une réunion de quelle nature que ce soit", a indiqué le ministère dans un communiqué. La présence de ce responsable au siège du ministère était destinée à restituer les cartes professionnelles du staff de la chaine à la direction de la communication et des relations publiques, poursuit la même source. Le ministère a réaffirmé que le chef de cabinet ainsi que tous les responsables, cadres et autres fonctionnaires du ministère de la communication veillent scrupuleusement à l'application de la politique générale du ministère et toutes les décisions prises par le ministre de la communication au sujet de toutes les questions et dossiers qui sont du ressort du ministère. Le ministère de la communication avait annoncé vendredi qu'il a été décidé de suspendre les activités de la chaîne "Al Jazeera "au Maroc et d'annuler les accréditations de son staff exerçant sur le territoire national du Royaume, en application des dispositions juridiques en vigueur. Cette décision a été prise après que plusieurs cas de violations par ladite chaîne des règles du travail journalistique "sérieux et responsable aient été enregistrés, lesquelles règles exigent le respect, dans toutes les circonstances, des conditions d'honnêteté, de précision et d'objectivité, ainsi que l'attachement aux normes et à l'éthique professionnelles, telles que communément reconnues". Le ministère avait précisé que ses services compétents avaient procédé, en conformité avec leurs attributions, à l'établissement d'un constat détaillé et d'une évaluation minutieuse des reportages et des émissions d'information traitant de l'actualité marocaine diffusées par Al Jazeera, et relevé que le traitement "irresponsable" réservé aux affaires marocaines "a sérieusement altéré l'image du Maroc et porté manifestement préjudice à ses intérêts supérieurs, à leur tête la question de l'intégrité territoriale qui jouit d'une unanimité nationale inébranlable parmi toutes les catégories du peuple marocain".