L'artiste peintre Driss Rahhaoui expose, jusqu'au 30 novembre à la galerie Ziri Ibn Attiya à Oujda, ses oeuvres plastiques sous le signe "L'art du silence". Initiée par la délégation régionale de la culture en coordination avec l'association "Réseau d'art", cette exposition offre à voir une vingtaine de tableaux de Rahhaoui qui sont une articulation de deux ou plusieurs matériaux rajoutés sur un fond généralement noir ou gris. Natif de la ville de Jerada, Rahhaoui utilise dans ses œuvres des matériaux récupérés sur les lieux mêmes de production de charbon, qu'on appelle "sandria" (descenderie). Il s'agit entre autres de sacs de jute, ficelle, charbon et corde. Pour le critique d'art Azzeddine Abdeouhabi, membre de l'association "Réseau d'art", les œuvres de Rahhaoui sont "des surfaces flottantes, mises en abyme, détachées d'une certaine réalité pour en réordonner une autre de facture poétique, où le vide est toujours plus important que le plein, les questions plus importantes que les réponses, le manque plus important que la satisfaction béate devant la certitude des choses". L'oeuvre de ce diplômé de l'école des beaux arts de Tétouan, écrit-il, "est un ensemble de surfaces additionnées et plissées, un reflet de matière pris dans les rets de l'imaginaire". Mettant l'accent sur son style et sa passion pour la peinture, Rahhaoui indique que "peindre, c'est aussi rendre hommage à la vie, c'est témoigner du temps qui passe, de la beauté de ce qui m'entoure, c'est être amoureux d'une lumière qui valse, d'une ombre qui s'infiltre, d'un arbre qui m'invite avec ses grands doigts". La cérémonie de vernissage de cette exposition, qui a eu lieu samedi soir, a été marquée aussi par la remise d'attestations de reconnaissance aux représentants des associations et troupes ayant animé la quatrième édition du festival des arts populaires de la région de l'Oriental, organisé du 27 au 31 octobre.