Des centaines de marocains ont défilé samedi au Mans (ouest de la France) où se tient une opération de propagande du polisario, pour dénoncer le parti-pris du maire de la ville en faveur des séparatistes, responsables de la situation de non-droit dans les camps de Tindouf. Les manifestants ont parcouru les différentes artères de la ville pour sensibiliser les habitants sur les violations des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf, et protester contre la venue dans la ville du dénommé Mohamed Abdelaziz, "geôlier en chef des séquestrés". Cette manifestation s'inscrit dans le cadre d'une large mobilisation qui a débuté vendredi au Mans, réputée pour soutien au Polisario, avec l'organisation de plusieurs sit-in rassemblant des centaines de manifestants pour la plupart des Marocains résidant dans la ville et les communes environnantes, mais venus aussi de Paris, de Strasbourg (Alsace) et de Nancy (Est). Devant le siège de la mairie, les manifestants ont dénoncé le "parti-pris injuste" du maire socialiste Jean-Claude Boulart aligné sur les thèses du polisario et son refus catégorique d'annuler l'opération de jumelage absurde dans laquelle s'était lancée sa ville avec le camp de Haouza, présenté comme une "ville" de la pseudo-RASD, alors que celui-ci se trouve dans "une zone tampon". "Vous soutenez des terroristes par l'argent du contribuable !", "Vous avez perdu la confiance de l'électorat franco-marocain!", "Ne comptez-plus sur nous pour l'enjeu électoral", ont scandé les manifestants. La communauté franco-marocaine du Mans est estimée 25.000, soit 17 pc de la population, "ce qui n'est pas négligeable", a expliqué à la MAP Fatiha El Gaddioui, présidente de l'association des parents d'élèves de l'enseignement de la langue arabe et des cultures d'origine. "Boulart dit qu'il ne reviendrait pas sur un engagement hérité de l'époque du maire communiste Robert Jarry, et nous nous aussi ne reviendrons pas sur notre héritage et notre conviction: le Sahara marocain et restera marocain", a dit cette franco-marocaine, établie au Mans depuis 40 ans. Les manifestants ont également marqué une pause devant le journal local +Le Maine Libre+ pour attirer l'attention des médias de la région et du reste de la France sur les exactions du polisario dans les camps de Tindouf et la prise en compte du plan d'autonomie comme solution juste et équitable à la question du Sahara. La marche, qui s'est déroulée dans le calme et le civisme, a pris fin devant le Palais des Congrès où des activistes algériens et européens pro-polisario ont monté une opération de propagande et de désinformation, en présence du dénommé Mohamed Abdelaziz. Brandissant les drapeaux marocains et français, des portraits de SM le Roi Mohammed VI et plusieurs banderoles, les manifestants scandaient des slogans en faveur de la marocanité du Sahara, du projet d'autonomie pour régler ce différend artificiel, soutenu par la France, et louant l'amitié maroco-française. Mobilisés spontanément à l'occasion de la venue du dénommé Abdelaziz dans la ville du Mans, ils veulent sensibiliser l'opinion publique française sur les violations des droits de l'Homme dans les camps des séquestrés de Tindouf et réclamer la vérité sur le sort de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, toujours porté disparu, en dépit de la fausse annonce de sa prochaine libération par ses geôliers. Ils ont distribué des milliers de tracts aux habitants de la ville, dont le maire signe des subventions prélevées sur leurs impôts et récolte de l'aide humanitaire que les notables du mouvement séparatiste détournent à leurs profits. Le groupe mythique des Jil Jilala n'a pas manqué au rendez-vous de cette mobilisation, en donnant un concert mémorable vendredi soir, faisant retentir dans la ville le célèbre refrain patriotique à la gloire de la marocanité du Sahara "Lâayoune Ayniya, Sakia Lhamra Liya". Cette chanson emblématique de la Marche Verte, entonnée en début et à la fin de la soirée, a reproduit son effet magique sur un public en transe, qui répétait en choeur et avec énergie le célèbre refrain des Jil Jilala, retrouvant ainsi le même état d'esprit dans lequel se trouvaient les 350.000 participants à la Marche Verte en 1975.