Le groupe des Jil Jilala ont fait retentir, vendredi soir au Mans (Ouest de la France), leur célèbre refrain patriotique à la gloire de la marocanité du Sahara "Lâayoune Ayniya, Sakia Lhamra Liya", dans le cadre d'un spectacle très attendu par la communauté franco-marocaine de cette ville, frustrée par l'alignement aveugle de leur maire sur les thèses du polisario. Le concert, tenu dans le circuit des 24 heures du Mans, berceau de la course automobile d'endurance, est venu couronner une première journée de manifestations dans le cadre d'une large mobilisation d'associations marocaines et d'amis du Maroc en France pour défendre la cause nationale et contrer une opération de propagande et de désinformation montée par les réseaux d'activistes algériens et européens pro-polisario dans la ville. La chanson "Lâayoune Ayniya", entonnée en début et à la fin de la soirée, a reproduit son effet magique sur un public en transe, qui répétait en chÂœur et avec énergie le célèbre refrain des Jil Jilala, retrouvant ainsi le même état d'esprit dans lequel se trouvaient les 350.000 participants à la Marche Verte en 1975. Des centaines de personnes avaient, quelques heures auparavant, donné le ton de cette ambiance patriotique en manifestant devant le Palais des Congrès où se tenait l'opération de propagande des séparatistes, en scandant des slogans pour défendre la marocanité du Sahara et dénoncer la situation dramatique des séquestrés de Tindouf. Les membres du groupe Jil Jilala se sont dits fiers de contribuer à cette mobilisation avec cette chanson "militante", composée à l'occasion de la Marche Verte et qui continue à avoir le même succès depuis 35 ans. "Les Marocains s'y retrouvent, car elle retrace leur conviction et leur unanimité sur la marocanité du Sahara", a confié à la MAP Moulay Tahar Asbahani, l'un des compositeurs de la chanson. La mobilisation se poursuit, ce week-end au Mans, avec l'organisation de nouveaux sit-in rassemblant des centaines de manifestants pour la plupart des Marocains résidant dans la ville et les communes environnantes, mais venus aussi de Paris, de Strasbourg (Alsace) et de Nancy (Est). Mobilisés spontanément à l'occasion de la venue du dénommé Mohamed Abdelaziz dans la ville du Mans, ils veulent sensibiliser l'opinion publique française sur les violations des droits de l'homme dans les camps des séquestrés de Tindouf et réclamer la vérité sur le sort de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, toujours porté disparu, en dépit de la fausse annonce de sa prochaine libération par ses geôliers.