Genève L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, M. Omar Hilale, a souligné, vendredi, devant la réunion du Groupe de travail sur la révision du Conseil des Droits de l'Homme (CDH), que le processus de révision du Conseil ne doit pas être exploité pour avancer un agenda politique national. Toutefois, a-t-il fait noter, ce processus doit servir pour œuvrer collectivement en vue d'améliorer l'efficience du Conseil des Droits de l'Homme dans sa noble mission de défense et de promotion des droits de l'Homme, sans doubles standards et partout dans le monde. Dans sa réaction à la proposition de l'Algérie visant à politiser les travaux du Conseil des Droits de l'Homme en y incluant un sous point dans son programme de travail sur l'autodétermination, le diplomate marocain a indiqué que cette proposition viole tous les principes ayant présidé à la création du Conseil des Droits de l'Homme. Cette démarche contredit l'esprit et la lettre même de la résolution 60/251 qui a créé cet Organe onusien et qui appelle à la non hiérarchisation ou la singularisation d'un droit par rapport aux autres, a-t-il signalé. M. Hilale a rappelé, à cet égard, qu'il s'agit là d'un processus de révision et non de réforme du Conseil des Droits de l'Homme et que les propositions susceptibles d'altérer les fondements et les principes du Conseil et de ses mécanismes, telle celle sur l'autodétermination, se trouvent de facto en dehors du champ d'action de ce processus de révision, ajoutant que cette préoccupation est partagée par la majorité des intervenants lors de cette session du Groupe de travail sur la révision du Conseil des Droits de l'Homme, notamment les Groupes des non alignés, de l'OCI et le Groupe africain. En outre, le diplomate marocain a précisé que l'agenda et le cadre du programme de travail du Conseil sont un tout indivisible et partant, ne sont pas négociables, précisant que la proposition algérienne qui prétend vouloir défendre et préserver l'agenda du Conseil des Droits de l'Homme, tout en voulant peaufiner son cadre de programme de travail pour y ajouter un point sur l'autodétermination est inacceptable, car elle viole le consensus laborieusement acquis en 2007. L'ambassadeur marocain a lancé enfin un appel afin que les délégations profitent de ce processus de révision pour favoriser une culture de travail au sein du Conseil basée sur le dialogue, l'entente mutuelle, le respect réciproque, la flexibilité et non la confrontation ou l'instrumentalisation politique de cet Organe ou de son processus d'examen.