Le département de l'enseignement supérieur accorde un intérêt particulier à la coopération entre spécialistes marocains et étrangers qui mènent des recherche dans le secteur des nanosciences et nanotechnologies, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, M. Ahmed Akhchichine. Les nombreuses applications des nanotechnologies concernent des domaines aussi variés que multiples tels la médecine, l'électronique l'aéronautique l'environnement, le bâtiment, l'énergie et l'agroalimentaire, a souligné le ministre lors d'un colloque international sur les nanosciences, initié sous le thèmes "Nano 2010: industrie, recherche, formation". Dans cette optique, rappelle M. Akhchichine, une initiative nationale pour les nanosciences et nanotechnologies a été lancée en 2006 pour mettre en réseau des compétences issues des laboratoires de recherche et des entreprises. De même, poursuit-il, le département a œuvré à ce que le Maroc, à travers l'"institute for Nanomaterials and nanotechnology " (NANOTECH), créé dernièrement par l'académie Hassan II des Sciences et techniques, soit membre de l'alliance des nanotechnologies dans le monde arabe. Pour sa par, Mme Soumia Iraqi, représentante du ministre de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, a affirmé que les nanosciences constituent un marché potentiel de plusieurs centaines de milliards de dollars pour l'économie mondiale dans les dix prochaines années. Pour cela, ajoute-t-elle, il est indispensable de positionner le Maroc sur la carte des pays producteurs de technologie. L'objectif étant d'accroitre notre production scientifique et technologique de manière significative à l'horizon de 2015. C'est ainsi que, dans une démarche globale, le gouvernement a mis en place plusieurs stratégies visant à créer un écosystème favorable, à savoir une politique sectorielle claire (Pacte nationale pour l'émergence industrielle), une stratégie pour la promotion de l'innovation et une initiative pour le développement des technologies avancées dont les nanotechnologies. L'existence de ressources naturelles uniques à valoriser telles que l'argile, le phosphate et le cobalt devraient également représenter autant de pistes de collaboration entre l'industrie et la recherche dans le domaine des nanosciences, a conclu Mme Iraqi. Placé sous le haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, ce colloque est organisé par l'Association Ribat Al Fath pour le développement durable, avec le soutien du ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, l'Académie Hassan II des sciences et technologies, Moroccan association for science, innovation and research (Mascir), le Club Nanomicrotechnologie-France, l'institut national des postes et télécommunications (l'INPT), et des universités nationales et internationales. Le colloque vise à présenter les avancées scientifiques en matière de nanoscience, de nouveaux dispositifs et de micro et nano-systèmes, depuis des aspects théoriques jusqu'aux applications.