Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a condamné les tentatives "désespérées" visant la récupération "à des fins politiques" du mouvement revendicatif que connaît la banlieue de la ville de Laâyoune. "Nous dénonçons avec vigueur toutes les tentatives désespérées tendant à récupérer ce mouvement de protestation à des fins politiques par n'importe quelle partie, particulièrement de la part des partisans du séparatisme et des sphères algériennes et espagnoles qui se tiennent derrière eux", souligne un communiqué du parti rendu public au terme de la réunion de son cabinet politique, tenue lundi soir. Le PPS s'est déclaré "compréhensif quant aux revendications sociales et économiques exprimées par certaines catégories de la population de la ville de Laâyoune, dans le sillage de la même compréhension et de la même solidarité que le parti affiche envers les mouvements sociaux et revendicatifs légitimes, structurés et responsables, organisés sur l'ensemble du territoire national". Le cabinet politique a exhorté les autorités compétentes à faire montre de "discernement et de sagesse" vis-à-vis de ce mouvement et à ouvrir "un dialogue sérieux et franc avec les citoyens, dans le cadre des dispositions juridiques et dans le respect des règles de l'Etat de droit, en vue de fournir à la population des réponses courageuses à ces revendications légitimes, du fait que c'est cette méthodologie qui est susceptible d'immuniser, de consacrer et de renforcer l'effort de développement déployé dans les provinces du sud, depuis des décennies". Le PPS continuera "à suivre les développements de ce dossier jusqu'à son règlement, de manière à garantir un traitement positif des revendications sociales exprimées, dans le cadre de la loi, et ce, dans le souci de renforcer le front intérieur et de s'opposer aux manoeuvres des ennemis de l'intégrité territoriale". Au cours de cette réunion, indique le communiqué, le cabinet politique a suivi des exposés sur les derniers développements de la question de l'intégrité territoriale, essentiellement à la lumière de la tournée régionale du représentant personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara. Le cabinet politique a, à ce propos, mis l'accent à nouveau sur la position avant-gardiste et constructive du Maroc, fondé sur son engagement dans le processus de négociations sérieuses et de bonne foi et son action visant à enclencher une nouvelle dynamique dans les efforts de la communauté internationale de mettre un terme au conflit artificiel autour des provinces du sud du Royaume, à travers la proposition audacieuse d'autonomie. Le PPS considère que l'obstination du polisario et des gouvernants de l'Algérie sur des thèses obsolètes et caduques a pour dessein de faire avorter le processus de négociations, de même que cette attitude va à l'opposé des efforts de la communauté internationale pour parvenir à une solution politique négociée et acceptée par les parties. La réunion du cabinet politique a, d'autre part, porté sur l'examen du projet de loi de finances 2011, sur la base des exposés des membres du groupe de travail en charge de ce dossier. Le PPS juge important que le budget 2011 s'inscrive dans l'esprit de l'approche générale ayant encadré les lois de finances des dernières années, en dépit de la conjoncture économique et financière mondiale marquée par les effets de la crise, en particulier chez les principaux partenaires économiques internationaux du Maroc. Le cabinet politique enregistre avec satisfaction la dimension prospective du projet de loi de finances en consacrant l'investissement public, soulignant la détermination du parti, par le biais de ses deux groupes parlementaires, à améliorer ce texte, à l'enrichir et à y apporter des modifications, surtout en ce qui se rapporte aux secteurs sociaux, à la réduction des disparité spatiales sociales, à la défense du pouvoir d'achat et à la garantie d'une vie digne aux classes démunies. Le cabinet politique a, par ailleurs, écouté des exposés sur la réunion de la majorité parlementaire, tenue le 19 octobre 2010, sous la présidence du Premier ministre.