Le 27ème congrès des journalistes du Detroit s'est ouvert, jeudi soir à Séville, sous le signe de l'apaisement et le dialogue entre les journalistes marocains et espagnols qui ont, d'emblée, mis en avant les bonnes relations historiques et cordiales qui unissent les peuples des deux pays autour de ce grand espace qu'est la Méditerranée. ES : El Kadaoui Mustapha La cérémonie d'ouverture qui a lieu à la Casa de la Provincia dans le quartier historique de Séville, a été marquée par des discours abondant tous dans le même sens à savoir, privilégier le dialogue en dépit de vicissitudes et tensions qui peuvent surgir entre deux pays voisins condamnés à un destin commun car, unis par des liens historiques et géographiques. C'est d'ailleurs ce qu'a souligné le président de l'Association Marocaine de la Presse (AMP), basée à Tétouan, Mustapha El Abbassi selon lequel, "le meilleur voisin que peut chercher l'Espagne, c'est bien le Maroc". Il a saisi l'occasion de cette rencontre pour demander aux confrères espagnols d'être plus objectifs dans le traitement de questions communes afin "d'éviter de jeter de l'huile sur le feu" car, a-t-il insisté, "nous avons ardemment besoin de dissiper les nuages en ces temps difficiles marqués par de contraintes et des difficultés quotidiennes". Cette rencontre, a poursuivi le président de l'AMP, se déroule à un moment "très sensible" des relations entre le Maroc et l'Espagne qui, selon lui, se doivent de surmonter les divergences grâce à leur expérience en matière de résolution de conflits, expérience qui doit constituer un modèle à suivre par d'autres pays. Il y va, a encore poursuivi M. El Abbassi, de l'intérêt des peuples des deux pays qui aspirent à ce grand projet qu'est l'Union pour la Méditerrané et qui ne peut se réaliser que grâce à la stabilité politique et économique des deux pays.
Même son de cloche chez la présidente de l'Association de la Presse de Séville, Ana Maria Carvajal pour qui, ce "crédo du journalisme qui nous unit" indépendamment de la langue, de la religion et de la politique, "doit nous inciter à mener le combat pour la liberté d'expression dans le monde". Elle a mis l'espoir de voir ce congrès "contribuer à jeter les bases de ce vieux rêve d'Union pour la Méditerranée". Pour sa part, la directrice de la Fondation des Trois Cultures Elvira Saint-Gerons, s'est félicitée de la tenue de ce congrès à Séville qui abrite le siège de cette fondation dont l'objectif principal est d'Âœuvrer pour le rapprochement des peuples des deux rives, rappelant que le lieu choisi pour la dite Fondation n'est autre que le pavillon du Maroc lors de l'exposition universelle de 1992 à Séville. Ce forum, créé en 1998, vise également à promouvoir la paix et la concorde dans cet espace méditerranéen, a-t-elle précisé, soulignant le rôle que doit jouer la presse en vue de la réalisation de cet objectif. Auparavant, Estanislao Ramirez, président de l'Association de la Presse du Campo de Gibraltar (APCG), qui regroupe des journalistes de l'Andalousie, a indiqué que le rôle de journalistes des deux rives est de demander à ce que l'Union pour la Méditerranée, thème de cette rencontre, soit un espace de dialogue et de compréhension conformément aux aspirations des peuples de ce grand espace qui regroupe 43 pays et compte 756 millions d'habitants. Organisé par l'APCG, en coordination avec l'AMP, ce congrès devenu désormais un rendez-vous semestriel, va permettre aux participants de suivre des conférences sur des thèmes tels que "l'analyse des effets de la présidence espagnole de l'Union Européenne sur les relations hispano-marocaines", "l'avenir des relations ente l'Andalousie et le Maroc dans le cadre de l'Union pou la Méditerranée", et "l'ouverture du Maroc sur le marché des énergies renouvelables: un instrument pour la coopération internationale".