Le Maroc s'appuie sur des outils performants de prévision et de recherches météorologiques développés avec des institutions internationales spécialisées, selon la Commission économique pour l'Afrique (CEA). Le Maroc, qui est en progression constante en matière d'adaptation au changement climatique, oeuvre ainsi en concertation avec l'Organisation météorologique mondiale, l'Organisation européenne pour l'exploitation de satellites météorologiques et le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, indique un rapport de la CEA distribué en marge des travaux du 7è Forum africain pour le Développement (ADF VII) qui se tient actuellement à Addis-Abeba (11-15 octobre). Dans le cadre du suivi des stratégies d'atténuation et d'adaptation au changement climatique, le Maroc a lancé un processus participatif de préparation d'une charte nationale de l'environnement et du développement durable qui marque la volonté de faire de la gestion de l'environnement et du développement durable une priorité politique à tous les niveaux, a indiqué la CEA. Selon le Bureau de la CEA pour l'Afrique du Nord, le Royaume vient d'adopter un Plan National contre le réchauffement climatique (PNRC), dont la mise en oeuvre est soutenue par un processus continu de pilotage qui implique tous les secteurs concernés. Ce plan met l'accent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre à travers le développement et la diversification des sources d'énergies propres et la mise en place de mesures d'adaptation qui reposent principalement sur la stratégie de l'eau lancée en 2009 et le Plan Maroc vert pour l'agriculture (2009). Au Maroc, la question climatique a été aussi intégrée dans certains secteurs clés (transport, habitat), affirme la CEA, notant que plusieurs projets de lois sont en cours de préparation dans les domaines des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique, du littoral, entre autres. La CEA a également jeté la lumière sur le vaste projet, lancé récemment au Maroc, concernant la production d'une énergie thermo solaire propre. Ce projet de 9 milliards de dollars vise l'installation d'une capacité totale de 2.000 MW d'ici 2020 et devrait permettre d'éviter l'émission de 3,7 millions de tonnes de CO2 par an", a fait savoir la CEA.