Le Maroc a participé à l'élaboration d'une feuille de route sur les changements climatiques pour l'Afrique qui servira de plate-forme de travail en matière scientifique et technologique pour lutter contre les effets de ce phénomène. Cette contribution du Maroc s'est manifestée lors d'un atelier d'experts de consultation sur les effets des changements climatiques en Afrique qui a clos ses travaux, vendredi au siège de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba, avec la participation d'une soixantaine de scientifiques et d'experts venant de plusieurs pays africains, dont le Maroc. Cette feuille de route se propose de soutenir les efforts du continent en matière de développement socio-économique durable, de réduire la vulnérabilité de l'Afrique au changement climatique, de préserver les écosystèmes du continent et d'aider les pays africains à tirer profit des négociations de la Conférence des parties signataires de la convention-cadre sur les changements climatiques (COP), a fait savoir M. Abdelkader Allali, Ingénieur en Chef au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes. Ce document comporte un plan d'action à court, moyen et long termes visant à répertorier les connaissances disponibles et les vulgariser aux décideurs et au grand public, à organiser des sessions de formation au profit des parlementaires, maires et autres décideurs africains sur le changement climatique et le développement durable, à promouvoir les applications des énergies propres et à renforcer les capacités institutionnelles en matière de formation scientifique, a déclaré à la MAP, M. Allali, qui a représenté le Maroc à cette réunion. Evoquant l'expérience marocaine en matière d'adaptation au changement climatique, M. Allali a affirmé que le Maroc a développé des expériences et des connaissances scientifiques et techniques en matière d'adaptation aux effets du changement climatique durant les dernières décennies notamment en matière d'infrastructures d'irrigation, de développement agricole, de stratégie de lutte contre les effets de la sécheresse et de lutte contre la désertification. Il a souligné que les expériences avérées du Royaume sont sollicitées par plusieurs pays africains qui ne cessent de manifester un intérêt grandissant pour en tirer profit. Dans le cadre du suivi de cette rencontre, il est prévu d'examiner la possibilité d'organiser une rencontre internationale au Maroc sur les expériences et les techniques développées par le Royaume dans ces domaines, a-t-il indiqué. Revenant sur les objectifs de cet atelier de consultation, initié sous le thème " Changement climatique et conséquences scientifiques: Post-Copenhague ", M. Allali a souligné que les participants ont dressé une évaluation de l'état actuel des travaux de recherche et des techniques développées en matière d'adaptation aux changements climatiques en Afrique, notamment les bonnes pratiques agricoles, la gestion et l'amélioration des bases de données africaines, le développement de modèles recherche-développement, la formation des ressources humaines et les initiatives de protection. Ils ont également examiné la capacité des gouvernements africains et leurs institutions à prévenir et à gérer le cycle des risques de catastrophes, les technologies à la disposition de l'Afrique pour l'adaptation et l'atténuation et les coûts associés à l'utilisation de ces technologies, ainsi que le renforcement de la coordination entre les scientifiques et responsables politiques en matière de prise de décision pour faire face aux impacts des changements climatiques . "Cette rencontre Post-Copenhague, a constitué une étape importante et historique pour s'unifier autour des questions du changement climatique et du développement durable en Afrique, abstraction faite des divergences politiques africaines qui ne cessent d'entraver les efforts de développement durable tant souhaité par les populations africaines ", a-t-il dit.