Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Salaheddine Mezouar, a souligné, mardi à Rabat, que le projet de loi de finances 2011 vise, essentiellement, la concrétisation du modèle économique marocain fondé sur l'augmentation de la croissance, la poursuite des grandes réformes et l'amélioration des équilibres sociaux, tout en veillant à la stabilité du cadre macroéconomique. Dans un exposé devant le Conseil de gouvernement sur ce projet et les textes d'accompagnement, M. Mezouar a précisé que le projet table sur un taux de croissance prévisionnel de 5 pc, une inflation à 2 pc, un baril de pétrole à 75 dollars et un déficit budgétaire de 3,5 pc, contre 4 pc en 2010, a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, au cours d'un point de presse à l'issue de cette réunion. Evoquant la conjoncture générale ayant présidé à l'élaboration du budget 2011, M. Mezouar a mis l'accent sur l'évolution des principaux indicateurs de l'économie nationale, à la lumière de la persistance des effets de la crise économique mondiale, de l'aggravation du déficit public, de la détérioration du marché de l'emploi dans la zone euro -principal partenaire économique du Maroc-, avec l'enregistrement d'une reprise au sein des économies des pays africains et de la région MENA. D'autre part, le ministre l'Economie et des Finances a rappelé que la période 2008-2010 a été marquée par un effort constant visant la mise en oeuvre des orientations et des choix portant sur la réalisation des grands chantiers et des réformes sectorielles, en dépit d'une conjoncture internationale défavorable. Entre 2007 et 2010, a-t-il relevé, les investissements publics se sont accrus pour atteindre la somme de 400 milliards de dirhams, soulignant les efforts déployés par le gouvernement pour augmenter le pouvoir d'achat et appuyer les secteurs sociaux, le total des augmentations des salaires entre 2008-2010 s'étant ainsi élevé à 18,6 milliards de dirhams. Le ministre a aussi fait état de la mobilisation de plus de 72 milliards de dirhams en termes de subvention des produits de base et de quelque 7 milliards de dirhams à destination des populations vulnérables. Ces performances ont été accomplies tout en préservant le cadre macroéconomique, à savoir la réalisation d'une croissance de 4,8 pc, le maintien du déficit budgétaire à moins de 2 pc du PIB, un endettement à 49 pc de la richesse nationale, la maîtrise de l'inflation à hauteur de 2 pc et le recul du chômage à 8,2 pc à fin août 2010. L'ensemble de ces indicateurs ont qualifié le Maroc pour l'accès à la catégorie "Investment grade" et contribué au renforcement de la confiance des marchés financiers en les atouts et perspectives de développement de l'économie nationale. L'exposé sur le projet de loi de finances 2011 a été suivi par un débat ayant permis aux membres du gouvernement de formuler des propositions et d'émettre leurs points de vue destinés à l'enrichissement du contenu de ce texte, a par ailleurs indiqué le ministre de la Communication. Il a été décidé de poursuivre, mercredi, l'examen du projet dans le cadre d'une nouvelle réunion du Conseil de gouvernement.