Rabat- Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi sous la présidence de M. Abbas El Fassi, a adopté le projet de loi de finances 2010 et de la loi organique relative au Conseil économique et social (CES). Dans un point de presse à l'issue du conseil, M. Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des finances, a présenté les grandes lignes du projet de loi de finances 2010, qui intervient, a-t-il dit, dans "une conjoncture économique internationale difficile". Il s'agit d'un "projet volontariste" visant à consolider la croissance et le développement et renforcer la cohésion et la solidarité sociale, a fait savoir M. Mezouar lors de ce point de presse, tenu en présence de M. Khaled Naciri, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. Ce projet repose sur trois fondamentaux essentiels, à savoir la promotion de la croissance économique pour contenir les effets de la crise internationale, l'accélération du rythme des réformes et de la réalisation des politiques sectorielles, sur la base d'une répartition spatiale plus équilibrée, et le renforcement de la cohésion sociale, à travers une meilleure répartition des fruits de la croissance et l'amélioration des indicateurs de développement humain. En élaborant le projet de loi de finances, le gouvernement a tenu à respecter tous les engagements pris et les choix pour lesquels il avait optés dans différents secteur, a-t-il souligné, indiquant que le projet se fixe trois priorités, à savoir le soutien nécessaire à la mise en application du programme d'urgence de l'enseignement, l'amélioration des prestations dans le secteur de la santé et le développement du monde rural, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, a-t-il ajouté, le projet de loi de finances 2010 prévoit notamment l'augmentation des investissements publics et la création de postes d'emploi, insistant sur la suppression de tous les postes budgétaires qui n'ont pas été utilisés au terme de l'année en cours. "Cette initiative permettra de mettre sur les rails le processus en matière d'emploi et de déterminer en amont les besoins de chaque secteur", a-t-il dit. Evoquant le budget affecté au ministère de la justice, le ministre a indiqué qu'il a été décidé de l'augmenter compte tenu des réformes que connaît ce département. Le projet de loi de finances 2010 table sur un taux de croissance de l'économie nationale de 3,5 % et une inflation contenue à 2 %. Elaboré sur la base d'un baril de pétrole à 75 dollars, le projet de loi de finances 2010 prévoit un déficit budgétaire de 4 % et la stabilité des dépenses de fonctionnement au même niveau de 2009.