La maîtrise des dépenses publiques, l'amélioration de la gestion publique et la modernisation du contrôle sont les principaux points de la réforme budgétaire du ministère de l'Economie et des Finances qui garantissent une meilleure gestion des finances publiques. Garantir une meilleure gestion des finances publiques est l'un des principaux soucis pour lequel le ministre de l'Economie et des Finances a engagé un certain nombre de réformes. Salaheddine Mezouar, ministre de l'Economie et des Finances, a présenté à Rabat, les dernières réformes du ministère afin de garantir une meilleure gestion des finances publiques. Cette stratégie a été présentée par le ministre dans son intervention, vendredi 12 septembre, à l'ouverture du colloque international sur «La réforme des finances publiques au Maroc et en France : pour une bonne gouvernance financière publique» placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI. Dans ce cadre, le ministre a dévoilé la stratégie de réformes que poursuit son département. Il a indiqué à ce sujet qu'«au plan de la réforme budgétaire, la stratégie élaborée (par son département) et progressivement mise en oeuvre s'articule autour de la maîtrise des dépenses publiques, de l'amélioration de la gestion publique et de la modernisation du contrôle». En effet, la mise en oeuvre de cette gestion est axée sur les résultats et la généralisation du cadre de dépenses à moyen terme à l'ensemble des ministères qui constitueront des instruments de programmation pluriannuelle et d'arbitrage intersectoriel, pour assurer la pérennité des équilibres macroéconomiques au regard des possibilités financières, a ajouté le ministre. D'autant plus, l'expérience marocaine en matière de gestion des finances publiques, «s'est appuyée ces dernières années, sur les résultats positifs des indicateurs macroéconomiques. Ces résultats traduisent les efforts des pouvoirs publics pour l'amélioration du climat des affaires, la stimulation des secteurs porteurs, l'amélioration du financement de l'économie, la stabilisation du cadre macroéconomique et la mise en place des conditions d'une croissance forte, durable et génératrice d'emplois», a poursuivi M. Mezouar. Intervenant dans le même sujet, Noureddine Bensouda, directeur général des Impôts, a noté pour sa part que les réformes des finances publiques s'inscrivent toutes dans le cadre général de la modernisation et de la bonne gouvernance des intérêts collectifs d'un Etat moderne. Ces réformes ont donné lieu, selon le directeur général des Impôts, à une nouvelle approche visant l'orientation de la gestion budgétaire vers une culture de résultat et de performance fondée sur l'efficacité et l'efficience de la dépense publique. En effet, M. Bensouda a affirmé que «l'exécution des lois de Finances depuis 2000 a été marquée par la stabilité du cadre macroéconomique, le maintien du déficit budgétaire à un niveau soutenable en dépit des contraintes internes et externes». Et d'ajouter que les performances des sept premiers mois de l'année 2008 par rapport à 2007 confirment que l'amélioration des recettes fiscales engagées depuis 2004 est structurelle et non conjoncturelle, et ce, en dépit d'une conjoncture économique et sociale marquée par une année agricole peu satisfaisante, une augmentation des prix du pétrole et de certaines produits de large consommation. Les recettes fiscales ont enregistré une progression de 30% en 2008 contre 17 % une année auparavant, a-t-il précisé, soulignant que cette performance s'explique essentiellement par un bon comportement des recettes des impôts directs avec une augmentation de 44%, résultant essentiellement de la hausse de 74 % des recettes de l'Impôt sur les sociétés (IS). Quant aux dépenses publiques, M. Bensouda a noté que les dépenses ordinaires se sont inscrites en hausse de 9 % sous l'effet de l'augmentation des charges de la compensation de 52 % en raison du soutien des prix des produits pétroliers et certains produits de base.