La 9ème session du Comité permanent de l'information et des affaires culturelles de l'Organisation de la Conférence Islamique (COMIAC) s'est ouverte lundi matin à Dakar, au niveau des experts. Le Maroc est représenté à cette réunion par une importante délégation du ministère de la Communication, composée du secrétaire général de ce département, Redouane Belarbi, du directeur du portail national et de documentation, Said Sihida, et du chef du service de la coopération, Hassane Mrabti. La session, qui sera ouverte officiellement mardi par le président sénégalais, Me Abdoulaye Wade, examinera plusieurs thèmes se rapportant à la dynamisation de l'action médiatique de l'OCI, particulièrement la restructuration de l'agence islamique internationale de presse (IINA) et de l'Union des radiodiffusions des Etats islamiques (IBU), ainsi que la coopération avec le Fonds de solidarité numérique. La réunion passera, également, en revue l'exécution à mi-parcours du plan d'action décennal de l'OCI dans le domaine des affaires sociales et de la famille, adopté par le dernier sommet extraordinaire de l'OCI à La Mecque, le renforcement du dialogue des civilisations et le rôle de la femme dans le développement de la société islamique. Les experts des pays islamiques présents à Dakar insisteront surtout sur les moyens de faire face aux manifestations d'islamophobie et d'intolérance dans le monde, en soulignant la nécessité de "diffuser les valeurs correctes de l'islam en tant que religion de la modération, de la mesure et de la tolérance afin de mieux immuniser les musulmans contre l'extrémisme et le dogmatisme", selon les termes d'un rapport de l'OCI présenté aux participants . Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madiecké Niang, qui a ouvert cette réunion des hauts fonctionnaires, a mis l'accent sur le développement "inquiétant" du phénomène de l'islamophobie dans le monde, comme l'ont montré les derniers évènements aux Etats-Unis avec les tentatives de blocage de la construction d'une mosquée et d'autodafé d'exemplaires de Coran. "Malgré les efforts de l'OCI pour la promotion de la tolérance religieuse, la Oumma islamique demeure vulnérable face à la montée inquiétante de l'islamophobie", a-t-il relevé. Il a également plaidé pour la mise en place au sein de l'OCI de mécanismes capables de répondre promptement aux catastrophes qui touchent les pays islamiques, comme récemment au Pakistan.