Le plan d'autonomie présenté par le Maroc constitue "la seule proposition sérieuse aujourd'hui sur la table" pour " trouver rapidement une solution" au conflit du Sahara, a affirmé le sénateur français Jean-Pierre Plancade. Intervenant dans le cadre de la réunion de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui se tient, du 8 au 11 octobre, à Palerme (Sicile-Italie), M. Plancade a rappelé le soutien réservé à ce plan par les Nations Unies qui, a-t-il indiqué, "jugent qu'il constitue une base sérieuse de discussion". Après avoir formé l'espoir que la proposition marocaine pourrait se concrétiser, le sénateur de la Haute Garonne (sud) a souligné la nécessité pour le Maroc et l'Algérie, de "marcher main dans la main ". "C'est la condition sine qua none pour aider la population sahraouie à retrouver la stabilité et des conditions de vie décentes, mais aussi pour faciliter le développement économique de toute la région du Maghreb ", a estimé M. Plancade, qui est vice-président de la Commission des affaires culturelles du Sénat français. Au début de son intervention, le sénateur avait regretté profondément que certaines initiatives visant à garantir le développement et la prospérité de la région méditerranéenne "achoppent sur des difficultés politiques". Le conflit autour du Sahara "paralyse certains projets dans le bassin méditerranéen, à commencer par l'intégration régionale du Maghreb ", a observé M. Plancade en jugeant "essentielle" cette intégration pour " favoriser le développement économique de l'ensemble du littoral méditerranéen". Le sénateur français a relevé, dans ce contexte, que " la zone est en proie à une instabilité croissante" et que "l'organisation Al Qaida au Maghreb Islamique, qui y est active, fait peser des menaces sur la sécurité du Sahel ". "Les sort de la population sahraouie est précaire et les atteintes aux droits de l'homme constantes", a fait remarquer le sénateur rappelant qu' "un homme, Mustapha Selma, a encore été enlevé il y a deux semaines par le front polisario pour avoir osé critiquer les conditions de vie infligées" aux populations dans les camps de Tindouf. "Les représailles du front polisario se sont même étendues à des membres de sa famille et de sa tribu", a-t-il indiqué. M. Plancade a conclu en formant l'espoir que l'Assemblée parlementaire de l'OSCE "qui est très attachée à la prospérité de la région méditerranéenne, mettra tout en œuvre pour appuyer les efforts qui permettraient de mettre un terme à ce conflit qui perdure depuis trop longtemps". La réunion de l'OSCE à Palerme se déroule en présence d'une délégation de parlementaires marocains des deux chambres du parlement.