Les ministres des Finances des pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont invité les gouvernements à maintenir la "vigilance" sur l'évolution des prix intérieurs. Tout en relevant que les pressions inflationnistes restent maîtrisées, les ministres de l'UEMOA réunis à Ouagadougou (Burkina Faso), ont renouvelé leur appel à la "vigilance", en raison du renchérissement des produits alimentaires et énergétiques. Selon les prévisions du Comité de politique monétaire de l'UEMOA, l'évolution de l'inflation devrait demeurer modérée sur le reste de l'année avec, en fin 2010, un taux de glissement annuel qui se situerait entre 1 pc à 2 pc pour 2011. A Ouagadougou, les ministres de l'UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) ont, en outre, noté que les perspectives de croissance pour les années 2010 et 2011 demeurent "faibles" et soumises à de "fortes incertitudes", avant d'appeler, à cet effet, à l'accélération des réformes visant le renforcement de la croissance des économies. En septembre, la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), qui fait office d'Institut d'émission des huit pays de l'UEMOA, avait relevé que les dernières prévisions situent la croissance économique à 3,6 pc en 2010 après 2,8 pc en 2009. Le taux de croissance du PIB intérieur brut projeté pour l'année 2010 reste "faible" et soumis à de "fortes incertitudes" liées à la vigueur de la reprise de l'économie mondiale et son impact sur la demande adressée aux Etats membres de l'Union, selon la même source.