Deux ONG internationales "l'Action International pour la Paix et le Développement dans la Région des Grands Lacs (AIPD-GL)" et "l'International Démocratique Centre", ont exposé, lundi, en plénière du Conseil des Droits de l'Homme, le cas de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la "police du polisario", qui fait l'objet de menace de liquidation par le Polisario. Les deux ONG ont interpellé l'Algérie, maître et protecteur du Polisario, et l'ont rendue responsable de la sécurité de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, en route pour les camps de Tindouf malgré les menaces proférées à son encontre par les séparatistes. Le représentant de l'AIPD-GL, qui intervenait au titre du point 4 de l'ordre du jour, consacré aux "situations relatives aux droits de l'homme qui requièrent l'attention du Conseil", dans le cadre de la 15ème session du CDH, a fait savoir au Conseil que la vie de M. Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, "est désormais menacée s'il se rend dans les camps, comme en témoignent les informations fournies par sa famille et par les organisations et les individus résidant dans les camps de Tindouf en Algérie". L'intervenant a signalé que le seul reproche qu'on fait à M. Ould Sidi Mouloud est celui d'avoir exprimé librement sa pensée, une opinion tout simplement différentes de celle du Polisario et des visées séparatistes de l'Algérie, soulignant que la liberté d'expression est un droit sacré qui doit être protégé en toutes circonstances. Notre organisation, a-t-il ajouté considère le cas de M. Ould Sidi Mouloud comme étant un déni flagrant de ce droit. De son côté, la déléguée de l'International Démocratique Centre, Mme. Aicha Rahal, a rappelé que Ould Sidi Mouloud avait visité en août dernier sa famille à Smara, au sud du Maroc et au cours de ce déplacement, il a découvert le caractère mensonger de la propagande algérienne et du Polisario concernant la situation dans les provinces du sud du Maroc, ainsi que la pertinence de la proposition d'autonomie du Maroc comme moyen pacifique et démocratique de régler le conflit artificiel sur le Sahara marocain, c'est ainsi qu'il a décidé de retourner aux camps de Tindouf en Algérie et de discuter cette idée avec le Polisario. Malheureusement, a déploré Mme. Aicha Rahal, le Polisario, une milice dissidente où seule la voix de la direction est autorisée, a décidé d'interdire Ould Sidi Mouloud de rentrer à Tindouf et menace désormais d'expulser sa famille ou de s'en prendre à sa vie dès qu'il regagne Tindouf. L'intervenante a ajouté que la famille de M. Ould Sidi Mouloud demande instamment au Conseil des droits humains de prendre les mesures nécessaires pour assurer sa sécurité et lui permettre d'être en mesure d'exprimer son point de vue librement dans les camps de Tindouf en Algérie.