Le chef de la délégation de sénateurs français, M. Christian Cambon, en visite au Maroc, s'est dit impressionné par les grands chantiers structurants lancés depuis une décennie au Maroc. Le président du groupe d'amitié France-Maroc au Sénat s'est félicité, lors d'une entrevue mardi à Rabat, avec le président de la Chambre des conseillers, M. Mohamed Cheikh Biadillah, de la place privilégiée qu'occupe actuellement la femme marocaine après la mise en oeuvre du Code de la famille, ainsi que de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) qu'il a qualifiée de "mécanisme intelligent de lutte contre la pauvreté et la précarité". Il a, par ailleurs, mis l'accent sur les bonnes relations d'amitié et de coopération liant le Maroc et la France, exprimant la forte volonté du Sénat français d'oeuvrer de concert avec la Chambre des conseillers, au sein du groupe d'amitié France-Maroc, pour consolider davantage les relations entre les deux pays, indique un communiqué de la Chambre des conseillers. Evoquant l'intégrité territoriale du Royaume, M. Cambon a souligné le soutien de la délégation française aux efforts du Maroc visant à trouver une solution définitive à cette question, rappelant la déclaration du Premier ministre français, François Fillon dans ce sens, et l'inquiétude de la communauté internationale quant à l'absence de sécurité et de stabilité dans cette région. Il a également exprimé son inquiétude vis-à-vis de la recrudescence du terrorisme dans la région du Sahel, estimant que le règlement de la question du Sahara, dans le cadre de la souveraineté marocaine, est de nature à asseoir des mécanismes communs de lutte contre le terrorisme dans cette région et d'assurer la paix et la sécurité dans la rive sud de la Méditerranée. M. Cambon a, en outre, affirmé que sa visite à Dakhla et Laâyoune lui permettra de s'enquérir de près de la réalité du développement que connait la région. De son côté, M. Biadillah s'est félicité de l'excellence des relations entre Rabat et Paris sur tous les plans, les qualifiant d'"historiques", de "diversifiées" et de "stratégiques", relevant que la France occupe le premier rang dans tous les domaines, notamment économique et financier. En ce qui concerne la question du Sahara marocain, M. Biadillah a souligné que la proposition marocaine d'autonomie permettra à l'ensemble des sahraouis, y compris ceux séquestrés dans les camps de Tindouf, de gérer leurs propres affaires, notamment après le retour massif et incessant à la mère patrie d'une nouvelle génération de jeunes. Il a rappelé que cette proposition trouve sa légitimité dans le large consensus qu'elle suscite, tant au niveau des provinces du sud qu'auprès des acteurs politiques dans les autres régions du Royaume, rappelant que l'ONU l'a qualifiée de "sérieuse" et de "crédible", et que le Maroc a présenté ce plan après que le dossier se soit trouvé dans l'impasse. Après avoir exprimé son étonnement face à l'attitude hostile du gouvernement algérien vis-à-vis de la cause nationale, le président de la Chambre des conseillers a évoqué les conditions de création du "polisario" et le retour à la mère-patrie de ses "principaux dirigeants" et des nouvelles générations qui sont nées et ont grandi dans les camps de Tindouf, estimant que cela constitue un indicateur de taille de l'attractivité de la proposition marocaine et de son impact positif sur la population des camps. Il s'agit d'une offre qui redonne espoir à ces nouvelles générations pour un avenir meilleur, a noté M. Biadillah. Il a, d'autre part, souligné l'intérêt stratégique du Maghreb arabe en tant que partenaire efficient et de poids aux niveaux continental et mondial, ainsi que son rôle dans l'instauration de la paix et de la sécurité mondiales, le développement durable du sud de la Méditerranée et la lutte contre l'immigration illégale et le terrorisme qui menace les pays voisins et l'Europe. M. Biadillah a évoqué l'expérience de la Chambre des conseillers, ses attributions et ses missions en matière de contrôle de l'action gouvernementale et de diplomatie parlementaire. Il a, en outre, mis l'accent sur les différents chantiers structurants qui ont marqué la première décennie du règne de SM le Roi Mohammed VI et le projet sociétal que le Maroc édifie pour relever les défis du troisième Millénaire, sur la base de réformes profondes ayant touché les secteurs politique, social, économique et des droits de l'Homme, entre autres. M. Biadillah a rappelé, dans ce sens, que le Royaume a réussi à faire face à la crise économique et financière mondiale qui a affecté le monde et à diagnostiquer le niveau de précarité et de pauvreté au Maroc, à travers l'INDH lancée par le Souverain, ce qui, a-t-il dit, permettra au pays de concrétiser les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à l'horizon 2015. Il a, de même, fait état des concertations en cours sur la régionalisation avancée annoncée par SM le Roi et de l'importance de cette initiative qui constitue un des grands chantiers structurant et édifiant du Maroc de demain.