Vainqueur à quatre reprises de la coupe du monde d'athlétisme (Hommes), l'Afrique va compter, comme à l'accoutumée, sur ses coureurs de demi fond pour tenter de s'illustrer même si l'ensemble de ses milers ne seront pas de la partie à cause des nouveautés introduites par l'IAAF, souligne Aziz Daouda, directeur technique de la Confédération africaine d'athlétisme. La Coupe du monde d'athlétisme a cédé place à la coupe intercontinentale qui mettra en compétition dés l'édition de Split (Croatie), prévue les 4 et 5 septembre prochain, 4 équipes au lieu de 8 précédemment. L'Afrique a toujours fait bonne figure en coupe du monde avec ses quatre titres masculins alors que le fait d'armes des africaines reste une troisième place à Johannesburg (1998), relève Daouda dans une déclaration à la MAP. Un classement féminin auquel la marocaine Nezha Bidouane a largement contribué avec sa victoire historique sur les 400m haies sans oublier la deuxième place de Zahra Ouaziz sur le 3.000m. D'ailleurs, cette performance de Bidouane reste dans les annales et constitue toujours le record de la compétition. L'Afrique aura, au titre des nouveautés de cette compétition, une équipe de même que l'Europe alors que l'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud formeront une même équipe, l'Océanie et l'Asie constitueront la quatrième et dernière, a expliqué Daouda. Par le passé, chaque équipe avait droit à un athlète par épreuve et trois classements étaient établis (homme, dame et général). Mais désormais, chacun des quatre teams sera représenté par deux athlètes sauf pour le demi fond à partir des 1.500m où il est possible d'engager trois athlètes par équipe. Et il n'y aura plus qu'un seul classement regroupant les hommes et les dames, sachant que les huit athlètes participant à une épreuve marqueront des points de 8 à 1 en fonction de la position de chacun, a précisé Daouda. Chaque équipe a choisi son propre mode de sélection. L'Afrique et l'Europe ont opté pour les championnats continentaux de Nairobi et Barcelone pour le choix de leur représentant alors que l'Asie et l'Amérique ont préféré le recours à la Top list de l'IAAF, sachant qu'il ne peut y avoir deux athlètes d'un même pays dans une même équipe sur une même épreuve. Une décision qui risque de pénaliser spécialement l'Afrique, connue par ses milers qui dominent le demi-fond sur le circuit mondial, a-t-il fait remarquer. D'ailleurs pour arrêter la liste définitive, il a été nécessaire d'aller, dans plus d'une épreuve, récupérer le 4ème voir le 5ème athlète pour compléter l'équipe excluant ainsi d'excellents athlètes ayant été 2ème ou 3ème à Nairobi. De même, la naturalisation de plusieurs athlètes africains, qui vont rivaliser à Split sous d'autres couleurs contre ceux du continent, est un autre facteur désavantageant l'Afrique. Mais c'est dans les concours, talon d'Achille de l'athlétisme africain, que la faiblesse de ses athlètes se fera le plus lourdement sentir aggravée par le recul de l'Afrique du sud qui avait pour habitude de fournir au continent d'excellents concurrents dans les épreuves du saut et du lancer, a pronostiqué M. Daouda. Le DTN continental reste, toutefois, optimiste. "Il faut compter sur l'esprit compétitif qui caractérise l'équipe d'Afrique. Les athlètes africains ont toujours pris très à cÂœur le fait de concourir pour le continent. Pour concrétiser cet esprit, le slogan des derniers championnats de Nairobi était justement: One Continent, One people". Et puis l'équipe aura le moral à bloc notamment avec la présence de David Rudisha, le véritable athlète de l'année, qui a établi en huitaine deux records du monde des 800m, dit-il confiant. Le Maroc, sixième à Nairobi, sera représenté par ses meilleurs athlètes du moment avec à leur tête Amine Laalou, médaillé d'argent du 1.500m. D'ailleurs, l'Afrique compte énormément sur les marocains pour contribuer à faire gagner des points au continent.